Dernière mise en ligne, le 28 mai à 17h15.
La réponse aux attaques de plus en plus virulentes de Hollande, Valls, Macron… contre la CGT et contre le mouvement des travailleurs, des jeunes, des organisations, a été donnée à travers les manifestations du 26 mai. Une réponse puissante, déterminée. En s’en prenant à la CGT, c’est tout le mouvement qui s’est senti agressé. Les cortèges du 26 étaient plus importants que ceux des dernières manifestations. De toute évidence, le « noyau » qui a fait les sept manifestations précédentes, s’est renforcé de nouveaux secteurs.
Les mouvements dans les raffineries, dans le secteur de l’énergie, des transports… font sentir leurs effets. Les pénuries d’essence se multiplient, en dépit des interventions de la police pour lever les barrages, les piquets de grève. Pour qu’ils « tiennent », de nombreux militants viennent renforcer les piquets, les barrages routiers, revenant souvent après l’intervention de la police.
Le « climat » est à la mobilisation dans tous les secteurs qui ont de revendications à mettre sur la table. Ils viennent renforcer la mobilisation contre la loi El Khormi.
C’est ainsi que des forains se sont fait entendre à travers une opération sur le périphérique parisien, le matin de la manifestation du 26. C’est aussi le cas des travailleurs de la santé, des PTT, de l’audiovisuel public… qui se sont mobilisés ce 26 mai. Plusieurs chantiers de construction ont fait grève ce 26.
Des mobilisations sont annoncées dans les prochains jours dans le transport aérien, à la RATP, à la SNCF…
Hollande et son gouvernement multiplient les déclarations pour dire, à la fois, qu’ils ne cèderont pas, tout en disant qu’il y a encore de la place pour la négociation.
Des députés PS sont montés au créneau sur le thème : il faut se mette autour de la table et ne rien écarter d’office dans les négociations. Ils ont immédiatement recadrés par Valls, qui a dû recadrer Sapin, qui n’excluait pas de revoir l’article 2 de la loi. Cet article concerne précisément la possibilité donnée à tout ouvrir à la négociation au niveau des entreprises.
Cette cacophonie montre qu’il y a des divergences sur la méthode à suivre pour trouver « une issue » à cette longue période de grèves et de manifestations.
Le patronat se dit exaspéré ; certains grands patrons, comme celui de Total, brandissant la menace de réduire les investissements sur des sites en France. La perspective de grèves, de perturbations dans les transports… au moment de l’Euro de foot est dans les têtes des responsables politiques et économiques. « L’image de la France » est ternie, se plaignent les responsables du secteur touristique.
Cette situation est bien perçue par les manifestants, qui se disent qu’il est possible de gagner.
Les grands médias se déchaînent sur les grévistes « minoritaires », sur les syndicats « non représentatifs », « contre la CGT qui se gauchise ». Il n’est question que de « prise d’otages » pour parler des automobilistes, des PME, etc.
Parallèlement, la police et la gendarmerie continuent à s’en prendre aux manifestants, à grands renforts de tirs au flash ball, de coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
D’ici le rendez vous du 14 juin, avec une manifestation nationale à Paris, les actions vont se poursuivre, au niveau des entreprises, des UL, des fédérations, comme celle de la chimie, dont un des militant a été renversé par un automobiliste qui a délibérément foncé sur un piquet de grève, à Fos sur Mer.
Il faut continuer à faire monter le rapport de force. Le soutien de l’opinion publique à ce mouvement ne se dément pas. Les étudiants ont pratiquement fini les examens. Il est possible de faire céder le gouvernement.
Huitième et pas dernière manif’ contre la « loi travail »
Cette journée de mobilisation a été l’occasion de multiples actions qui ont précédé celle du jeudi mi-journée :à la gare SNCF avec les cheminots, à l’hôtel de région avec des délégations venant de tout le grand Ouest, … Nous avons participé à l’action du tractage massif à l’un des centres nerveux de l’activité industrielle bordelaise, organisée par l’UL CGT de la Presqu’île (Bassens et la zone portuaire de la métropole régionale).
Une demi-douzaine de militants ont suffi pour informer près de 2.000 travailleur-se-s se rendant à leur travail ou travaillant déjà, de 7h à 10h. Le 4 pages de la CGT « Une seule issue, le retrait ! » donnant rdv à la manif’ de l’après-midi a reçu un accueil plus que favorable : on peut le qualifier de soutien à continuer la lutte malgré tous les obstacles et les calomnies médiatiques et gouvernementales contre la seule CGT.
A Bordeaux, l’intersyndicale est toujours à la manœuvre, unitaire et déterminée. La manifestation de l’après-midi a été une fois encore marquée par la forte présence syndicale des sections d’entreprises du privé autant que du public, et toujours beaucoup de jeunes lycéens et étudiants présents malgré l’approche des examens. Plus de 10.000 personnes, soudées par l’opposition à cette loi ont constitué un cortège enthousiaste, chaleureux et fraternel.
Cela s’est particulièrement vu à mi-parcours, au très « bourgeois » cours de l’Intendance, lorsque des CRS se sont mis en mouvement précipitamment, se dirigeant vers la queue du cortège en direction de jeunes lycéens et étudiants. Echauffourées, bousculades, infiltration de policiers en civil pour extraire un jeune en particulier… ! Le cortège s’arrête, s’interroge, hésite quelques minutes, le temps de s’informer et de comprendre, puis à l’appel de militants à la solidarité pour faire relâcher immédiatement ce jeune manifestant, le cortège a fait demi-tour, revenant plus de 500 mètres sur ses pas et rejoignant la partie qui faisait front dignement aux forces de police. La tension montait à l’extrême, les mots d’ordre de solidarité repris avec force ont fini, au bout de vingt bonnes minutes par porter : le jeune homme a été relâché et fut lancé en l’air, en triomphe comme on le fait avec des sportifs, aux cris de « Hourra ! hourra ! »… Et tout cela pour des œufs remplis de peinture, éclatés sur la vitrine de la Société Générale et sur le trottoir de cette artère commerçante.
Les slogans les plus repris ont été encore : « Ni négociable, ni amendable, retrait, retrait de la loi travail », « Solidarité, solidarité », et des slogans contre la précarité généralisée.
Rendez-vous sur le terrain avec de nouvelles initiatives des sections syndicales en entreprise et des UL pour renforcer le rapport de force, pour le retrait de la loi.
Tous les tracts du parti ont été distribués.
Toujours et encore plus déterminés!
Environ 4000 manifestants venus de Tours et des environs.
Deux cars étaient venus de Chinon, où la grève était bien suivie à la centrale nucléaire, entraînant une baisse de production.
Il y avait des salariés d’associations qui se sentent aux premières loges si la loi passe, les salariés du laboratoire de Touraine en lutte contre sa vente et sa privatisation.
On retrouvait la SKF, les cheminots, les Hôpitaux et l’action sociale, les municipaux…
La CGT formait le plus gros des troupes, FO était là, mais moins nombreux que lors des autres manifestations, ainsi que Solidaires. Les étudiants maintiennent leur noyau militant avec la fin des partiels mais on retrouvait aussi certains qui venaient surtout lors des manifs.
Manifestants de tous âges, des plus jeunes aux plus vieux, tous se sentent concernés, personne n’est épargné par les attaques de ce gouvernement.
La tonalité générale de la manif c’est que les provocations policières n’arrêteront pas la mobilisation. Elles n’ont pas manqué à la fin de la manif: au pont Mirabeau la rue était bloquée par un cordon de policiers qui a chargé et envoyé des gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été blessés; de nouvelles charges ont eu lieu plus tard dans la rue nationale.
Ces violences policières ont eu lieu un peu partout en France ; tout cela pour défendre une loi demandée par le MEDEF et imposée par un gouvernement à leur service !
Une seule réponse : de nouvelles mobilisations encore plus nombreux.
Rassemblement au centre-ville de 11h à 14 heures, suivi de la manifestation.
Ce qui frappe c’est le caractère très compact et combatif des cortèges.
Les mots d’ordre dominants dans tout le cortège : sur le RETRAIT ; contre le 49.3 ; « de cette société là on n’en veut pas, on la combat ! ».
Dans l’équipe qui animait une des voitures sonos CGT *, un des mots d’ordre le plus repris était :
« Y’en a assez, assez de la matraque, assez des lacrymos et du 49.3/ avec tous les grévistes, avec ceux qui résistent / so-so-so Solidarité/ avec tous les grévistes, avec ceux qui résistent /Mo-mo-mo- Mobilisation ».
Beaucoup de blocages le matin, aux entrées de la ville. A part quelques inévitables réactions hostiles, les gens bloqués étaient plutôt compréhensifs et solidaires.
Le ton des interventions des différentes organisations de l’intersyndicale lors du rassemblement avant la manif était lui aussi très combatif.
De façon générale c’était une manif où les participants étaient très contents.
Elle traduit la colère et la détermination des militants et des ceux qui participent assidûment à toutes les manifs depuis mars. Même si la mobilisation s’ancre dans un certain nombre de secteurs, elle ne s’élargit pas dans les boîtes pour l’instant.
Manif sans heurts avec la police, mais déchaînement policier après la manif dans les rues de la ville : déploiement énorme de tous les corps de police, matraquages de jeunes, arrestations…
De nombreux manifestants sont restés outrés et révoltés. Tous ceux qui étaient là, ont reçu des lacrymos quand nous nous sommes retrouvés témoins du tabassage d’un jeune…
Beaucoup de discussions et parmi les questions qui sont revenues, il en est une qui « monte » : » tu montes à Paris le 14 ? »
A Lyon, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, CNT et CNT-SO) a opté une nouvelle fois pour un parcours « grand format ».
12 000 personnes ont marché pour la 10ème fois contre la loi travail, plus que la semaine dernière. Manif très dynamique !
Un gros cortège de jeunes devant, lycéens en tête et des policiers le long du cortège. De leur cortège partent les slogans « police partout, justice nulle part ».
Beaucoup de secteurs représentés mais en petit nombre (ex, météo, …) ; les cheminots, en nombre, les Mines et énergie, les artistes, les électriciens de la centrale nucléaire du Bugey avec la Cgt, les salariés de la raffinerie Total de Feyzin avec FO….
Il y a eu plusieurs heurts avec la police, au milieu de la manifestation et en fin de cortège. Il y a eu 13 arrestations.
Une manifestation bien plus importante que la semaine dernière : 20 000 manifestants selon les organisateurs. L’entrée en scène de la classe ouvrière des secteurs de la chimie et des transports y est certainement pour quelque chose. Des blocages ont été organisés le matin, provoquant de gros bouchons dans et autour de l’agglomération toulousaine. Prochain rendez-vous la semaine prochaine. Nous avons manifesté derrière la sono de la CGT qui a lancé des mots d’ordre repris par les manifestants dont bien sûr, celui sur le retrait de la loi.
La colère et la pression augmentent contre le 49/3 et pour le « retrait de la loi travail »
Le jeudi 26 mai : Journée de mobilisation
Sélestat
Le matin, une centaine de militants toujours aussi déterminés à faire retirer la loi El Khomri se sont rassemblés devant l’entreprise ALBANY. Cette entreprise est passé de 800 salariés à 70 salariés suite aux nombreux plans de redressement qui à chaque fois n’ont servi à rien si ce n’est d’engraisser les actionnaires.Les manifestants ont ensuite rejoint le centre-villede Sélestat et fait une distribution de tracts expliquant les méfaits de la loi. Cela a occasionné quelques bouchons.France inter et FR3 Alsace étaient présents. Comme la semaine dernière, une opération escargot jusqu’à STRASBOURG pour la manif de l’après-midi.
Manifestation à Strasbourg
« Plus nombreux que la semaine dernière » fut le constat de la majorité, même de la presse locale. Plus de 3000 manifestants, syndicats, organisations, associations, particuliers, mélangés dans le cortège. Slogans, musique, chansons contre le gouvernement et ses méthodes, panneaux inventifs, … la résistance ne désarme pas.
Blocage du port au pétrole
Au même moment que la manifestation au centre-ville, des militants et syndicalistes ont bloqué l’accès au port aux pétroles à côté du Port-du-Rhin. De là partent les camions pour approvisionner les pompes à essence de la région. Détermination et feu de pneus. Des camions bloqués.
Mulhouse-Colmar
La CGT a appelé à un rassemblement le matin pour partir ensuite en opération escargot sur l’autoroute et rejoindre la manifestation de Colmar. Les pouvoirs publics ont voulu interdire l’autoroute et détourner vers la route nationale. Les manifestants ont tenu bon et ont finalement emprunté l’autoroute. La manifestation intersyndicale de Colmar a rassemblé plus de 600 personnes.
Le vendredi 27 mai
Barrage filtrant au rond-point de l’Espace Européen des Entreprises à Schiltigheim
L’Espace Européen des Entreprises est un site dédié à « l’excellence et la haute technologie » Près de 500 sociétés y sont implantées, y ont leur siège ou leur secteur de recherche et développement. Ainsi le bâtiment de « Crystal Park » d’Orange, la Maison du Bâtiment, des organismes publics, des pôles informatiques, des centres téléphoniques et des bâtiments de formation supérieure (IUT Pasteur, Ecole de Chimie). Le site est un nœud d’activités important de la ville Schiltigheim mais aussi de la zone extérieure de Strasbourg. On estime à 9000 le nombre de personnes qui travaillent dans cette zone.
L’intersyndicale avec les jeunes a décidé d’une opération de filtrage à cet endroit stratégique. Une équipe de militants de l’UL de Schiltigheim et d’autres militants CGT ont participé etont diffusé des tracts, discuté avec les salariés, de 7h à 9h ce vendredi matin. Ils ont posé une banderole « Retrait de la loi El Khomri » sur le pont au-dessus de l’autoroute. L’accueil a été favorable. Malgré les ralentissements, les passants ont eu globalement une attitude compréhensive et beaucoup ont soutenu l’action. Des concerts de klaxon les ont encouragés.
Rassemblement devant HEPPNER à Strasbourg Neudorf
A 10h le même matin a eu lieu un rassemblement de soutien à la lutte des salariés de HEPPNER (transports-logistique) qui sont en lutte contre un plan antisocial de suppressions d’emplois.
Des rendez-vous de lutte sont donnés pour la semaine prochaine.
Diffusion de tracts aux automobilistes, à Schiltigheim
devant l’usine Albany
Devant Albany
Diffusion intersyndicale, le 27 à Schiltigheim
Sur un pont au dessus de l’autoroute, à Schiltigheim
Banderole de l’UL CGT de Molsheim
Dans la manifestation à Strasbourg
Cortège à Strasbourg
Notre camarade au mégaphone
Ambiance combative, déterminée, avec le sentiment qu’on peut vraiment faire reculer le gouvernement. Comme le faisait remarquer un manifestant : « les gens sont heureux et ont la pêche ».
Beaucoup de discussions, de nombreux tracts, des mots d’ordre scandés à pleins poumons, sans discontinuité et une arrivée des cortèges sur la place de la Nation, chantant, l’un après l’autre, l’Internationale ! Un signe qui ne trompe pas, d’autant qu’à quelques mètres de là, les CRS chargent des groupes de jeunes qui sont au centre de la place.
La police et les CRS étaient à bonne distance des cortèges, sauf à la fin, où des affrontements ont eu lieu, avec le SO syndical et des groupes de jeunes. Mais, malgré les « arrêts », malgré les gaz, la manifestation est parvenue jusqu’à la place de la Nation.
Tous les cortèges d’UD étaient plus fournis et plusieurs UL ont sorti leur banderole. Les rangs de la Chimie, d’EDF, du commerce… sont serrés. Quant aux cheminots, ils manifestant souvent dans les cortèges des UD.
Les travailleurs de la Santé, de la FAPT (PTT, France télécom…) sont venus en nombre, derrière leur banderole. Beaucoup de travailleurs de la fonction publique territoriale, des banderoles de l’audiovisuel, des intermittents…
Beaucoup de discussions sur les divisions au sein du gouvernement, du PS, même si, de ce côté-là, la suspicion est très forte. A l’évidence, la colère contre Hollande et le PS ne faiblit pas, au contraire. Quant à Valls, il est dénoncé comme un homme du patronat, un politicien de droite, qui cherche à « prendre date » pour les prochaines années.
Si Solidaires a bien mobilisé, il n’en n’est pas de même de FO, dont les « ballons » se comptaient sur les doigts de la main. Pour beaucoup de militants CGT, c’est le signe que la direction de FO négocie « une sortie », ce qui est d’ailleurs confirmé par les médias. Mais cela n’affaiblit pas la détermination à continuer à faire monter le rapport de force.
Outre les camarades qui manifestaient dans les cortèges de leur syndicat, des camarades ont manifesté avec drapeaux et journal, dans le cortège de l’UD de Paris.
Tous les tracts ont été diffusés, notamment au point de départ de la manifestation, à la Bastille.
Début de la mise en place, à la Bastille.
Le cortège de la CGT commerce de Paris, avec une sono
qui n’a pas cessé de lancer des mots d’ordre.
fédération du bâtiment
Ud du 93
les jeunes de l’UJR avec leur banderole
Vierzon, ville ouvrière cheminote, prend la tête du mouvement dans le Cher, avec 800 manifestants pour ancrer le mouvement gréviste dans les entreprises de la métallurgie. C’est notamment le cas des ouvriers qui sont en résistance sur les 35h et le droit de grève, comme France Fermetures, avec une quarantaine d’ouvriers qui ont grossi les rangs de la manifestation de la CGT. Les manifestants en fin de parcours ont occupé les voies ferrées.
A Bourges, le nombre de manifestants est grimpé à 700, un cortège très militant aux mots d’ordre radicalisés marqués par le bras de fer CGT contre Valls et la loi travail.
Le Berry Républicain titre « le blocage c’est le gouvernement », « nous ne sommes pas des voyous mais en légitime défense ».
Tous les secteurs du public comme du privé sont présents dans le défilé y compris les cheminots en grève pour une convention collective de haut niveau. Les manifestations sont privilégiées aux actions de blocage des ronds points et des zones économique. Nous défendons l’initiative d’une montée sur Paris le 14 juin pour faire grandir le rapport de force, pour amener le gouvernement à reculer.
Entre 3000 et 4000 manifestants à Pau le 26.05 pour le retrait de la loi El Khomri. La pression monte et les manifestants, loin de se décourager, sont plus déterminés que jamais. La manifestation a été précédée par un blocage filtrant sur le rond-point de Lacq dans le complexe industriel. Il a été organisé par l’UL CGT, rejointe par Solidaire, la CNT et des militants de FO. A la fin de la manifestation, qui avait rejoint la gare SNCF et les grévistes cheminots, cent à deux cent membres de la CGT, de Libertat et d’autres organisations ont voulus occuper les quais et les voies ferrées. Un cordon de gendarmes les en a empêchés, à grande renfort de gaz lacrymogènes.
Ne pouvant pas passer par l’entrée , les manifestants ont franchi les grillages un peu plus loin et pendant une bonne demi heure , sur les quais et les voies, interventions et chansons se sont succédé. La dispersion s’est faite en bon ordre avec le sentiment d’une action collective réussie.