Construite il y a trente ans dans ce qui était la vieille zone industrielle de Massy, la Bourse du travail a vu son environnement se transformer avec l’arrivée du TGV et de la gare. Plusieurs sièges sociaux de grandes entreprises comme Carrefour s’y sont installés. Et en 20 ans ce sont près de 15 000 habitants qui ont emménagé dans les nouveaux quartiers tout autour de la Bourse.
Le Maire prétextant la nécessité de donner des locaux aux associations qui se sont constituées avec l’arrivée de ces nouveaux Massicois a décidé de faire pression sur les organisations syndicales de la ville (les Unions locales) pour, petit à petit, arriver à les déloger de la Bourse du travail et récupérer leurs bureaux.
Dans un premier temps, la mairie veut obliger les syndicats à accepter d’en céder une partie et de façon pérenne les salles de réunions qui leur permettent d’organiser les assemblées nécessaires à l’activité syndicale. Pour ensuite, dans 3 ans (?!) signer une convention d’occupation des lieux. Mais le « dans 3 ans » est connu d’avance. Il s’écrit dans de nombreuses villes où les municipalités de droite expulsent les organisations syndicales des Bourses du travail.
Aucune des organisations syndicales ne croient en ce scénario. Elles se sont engagées à tout faire pour empêcher dès maintenant cette expulsion d’une partie des locaux qui devrait être effective au 31 mai !
Samedi 13 mai, monsieur le Maire à grand renfort de publicité tenait une réunion publique pour présenter son bilan à mi-mandat. Ce fut l’occasion pour l’intersyndicale, mobilisée depuis des mois contre les 64 ans de s’y inviter avec drapeaux et slogans. Une centaine militants CGT, FO et Solidaires, soutenus par Attac et la LDH ont répondu présents.
Les représentants des Unions locales sont montés à la tribune pour réaffirmer leur refus de céder leurs locaux, tandis qu’à l’extérieur les militants en chasubles et avec drapeaux reprenaient les mots d’ordre: « le social c’est nous aussi ». « de l’argent la ville en a, des locaux pour les associations, non à l’expulsion de la Bourse du travail ».
Et la salle a finalement a été envahie pour faire savoir au Maire au mégaphone que nous ne lâcherons rien.
Une belle réussite de mobilisation syndicale, où notre parti était présent avec ses militants et son drapeau.