Notre position sur les législatives

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Les dernières élections présidentielles ont fait élire Macron, le candidat de l’oligarchie, celui que nous avons qualifié de candidat des riches, des patrons et des marchands de canons. Macron a été mal élu, avec un niveau d’abstention élevé (16,7 millions d’abstentions, votes blancs et nuls, soit 34% des inscrits).
M. Le Pen arrivée en deuxième position a joué à fond le rejet de Macron. L’extrême droite s’installe dans le paysage politique, une extrême droite qui utilise les postes qu’elle occupe dans toutes les institutions pour distiller ses positions réactionnaires, racistes, islamophobes.
J.L. Mélenchon (21,95 % des exprimés au premier tour), est apparu dans la dernière période de la campagne comme le « vote utile » pour passer devant M Le Pen, aux dépens des autres candidats (PCF, EELV, PS…).
Au lendemain des résultats, il a annoncé sa volonté de faire élire une majorité de députés au Parlement, devant ceux de la mouvance de la « majorité présidentielle », pour obliger Macron à le nommer au poste de premier ministre de la « cohabitation ».
Avec cet objectif, son mouvement, l’Union populaire, a engagé des discussions bilatérales avec les directions du PCF, d’EELV et du PS, sorties très affaiblies de la séquence des présidentielles, pour présenter des candidats uniques, sous le label de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Des négociations serrées se sont menées pour la répartition des circonscriptions.
Elles vont permettre au PS de faire élire quelques candidats, un parti désavoué par les travailleurs et les milieux populaires, à longueur d’élections, pour les politiques sociales libérales, puis totalement libérales qu’a menées ce parti de gouvernement.
Ces faits montrent que cette alliance a un caractère essentiellement électoral que les théorisations sur une « unité de la gauche » essaient de masquer. Tout est ramené au terrain électoral pour renforcer les illusions sur la possibilité du changement par les urnes dans le cadre du système capitaliste impérialiste en crise très profonde. Cette voie est une impasse que nous ne voulons pas cautionner.


Nos priorités restent plus que jamais : travailler à la rupture révolutionnaire avec le système capitaliste impérialiste
Cette orientation, qui fixe les priorités dans notre travail et nos engagements, nous a amenés à nous abstenir aux deux tours des présidentielles, avec comme consigne pour le second tour : « pas une voix pour M. Le Pen ; nous ne donnerons pas nos voix à Macron, représentant des riches, des patrons et des marchands de canons ». Cette position a été portée et appliquée par nos camarades. Elle a trouvé un écho positif chez les militants, les révolutionnaires, celles et ceux qui refusent de se laisser enfermer dans de faux choix.


La lutte de classe s’aiguise.
La vague de grèves pour l’augmentation des salaires s’est installée dans la durée. Les mobilisations des travailleurs et travailleuses des services publics (santé, éducation nationale, aide à la personne et aux anciens, secteur du social…) se poursuivent avec le soutien de collectifs d’usagers, des associations de parents d’élèves… Des luttes qui rompent avec le « syndicalisme de proposition » se développent : pour arracher de quoi vivre, « parce qu’on n’y arrive plus » ou pour l’amélioration des conditions de travail
« parce qu’on n’en peut plus ». La colère est grande devant les profits faramineux, les dizaines de milliards de dividendes versés aux actionnaires et les revenus de plusieurs millions versés aux patrons des grands groupes… Les jeunes ouvriers, les apprentis, les jeunes étudiants et les futurs « sans-fac », ne veulent pas de la précarité et de l’hyperflexibilité à vie : ils cherchent à s’organiser pour lutter collectivement.

La guerre impérialiste fait rage au cœur de l’Europe, avec la guerre en Ukraine
déclenchée par la Russie et alimentée de plus en plus par les USA et leurs alliés de l’Otan.
Les milliards dépensés en armes livrées en Ukraine et ceux qui sont déjà prévus pour relancer la course aux armements et à la militarisation, pèsent déjà sur le dos des peuples. Les conséquences en termes de flambée des prix, poussés toujours plus haut par la spéculation à l’échelle mondiale pratiquée par les monopoles, signifient des famines de masse, des pénuries de pain, pour des centaines de millions de femmes, d’hommes, d’enfants en Afrique, au Moyen Orient et jusqu’aux pays d’Amérique latine et
d’Asie. Une exigence commence à monter, partout dans le monde : il faut que cette guerre cesse !
Et dans ce contexte de guerre, de concurrence exacerbée, les conséquences environnementales que fait peser le modèle économique capitaliste en crise ne cessent de s’aggraver.


Toutes ces questions, ces dangers et ces combats convergent vers une nécessité : celle de la rupture révolutionnaire avec le système capitaliste impérialiste.
Nous comprenons ceux qui voudront voter en faveur de candidats connus pour des positions et des engagements aux côtés des travailleurs, contre les lois sécuritaires, pour la solidarité avec les peuples, contre la guerre et la militarisation…


Mais pour notre part,

  • parce que nous ne voulons pas participer au dévoiement de cette contestation de la société vers des solutions réformistes ;
  • parce que le cadre des ces élections législatives ne permet pas de faire entendre l’exigence de la nécessité de la rupture révolutionnaire avec le système capitaliste impérialiste ;
  • parce que nous agissons en cohérence avec les positions que nous avons prises pour les élections présidentielles,
    notre position pour les législatives sera celle de l’abstention.

  • Paris, le 17 mai 2022
    Parti Communiste des Ouvriers de France