300 personnes pour le maintien des urgences à l’hôpital d’Orthez

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Après l’immense rassemblement devant l’hôpital d’Oloron-Sainte-Marie, une manifestation était organisée à l’initiative du comité de suivi orthézien sur la situation de l’hôpital d’Orthez. Le comité mobilise depuis octobre-novembre et a obtenu la signature de 3.000 personnes pour le maintien des urgences et du SMUR à Orthez. Cet hôpital qui a subi de multiples restructuration et fermetures de services (dont celle de la maternité, comme à Oloron) connait désormais des menaces sur ses urgences.

La mobilisation était donc importante avec une présence importante d’élus des villes et villages alentours (Mourenx, Salies, Ozenx-Montestrucq, Sainte-Suzanne, Laneplaa…), de personnels de santé d’Orthez, Mauléon, Oloron et de militants syndicaux, politiques (PCF, NPA, FI, POID, PCOF…) de tout le département, ainsi que d’une partie des habitants, solidaires et inquiet pour leur hôpital.

Certes, la mobilisation a été moindre qu’à Oloron, mais elle est un succès important puisqu’à Orthez, contrairement à Oloron, le maire, a tout fait pour casser ce mouvement populaire, estimant que ce qui l’ « écœure, c’est l’instrumentalisation politique de l’hôpital qui, malgré un contexte difficile, n’est pas en train de mourir ». Il est rejoint en cela par l’actuel député de la circonscription. Argumentation très vite démontée par le représentant local de l’intersyndicale de l’hôpital qui dénonce depuis des années la suppression de 30 lits et de divers services. Les manifestants n’étaient donc ni instrumentalisés ni manipulés. Ils étaient conscients des dangers que fait courir la casse des services publics de santé aux populations : le fait que les habitants de Salies soient à plus de trente minutes d’un service d’urgence si les urgences d’Orthez ferment. Ils ont d’ailleurs été moins enthousiastes à applaudir des élus de droite ayant soutenus ces politiques de casse sociale.

Quant à la force de la solidarité et de la lutte, elle est venue du discours de la délégué CGT de l’hôpital d’Oloron, Angélique Lebrun qui a affirmé la nécessité de lutter tous ensemble pour maintenir partout les services publics de santé, qu’il s’agit là d’une question vitale.

La lutte se poursuivra le 18 juin dans une grande journée d’action à Pau où l’objectif est de réunir tous les hôpitaux en lutte.