Nous exprimons notre solidarité avec les militants de l’organisation Libertat

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Nous reproduisons le communiqué de Libertat. Nous nous sommes retrouvés souvent sur le terrain, à Pau et dans la région, dans différentes mobilisations, comme récemment celles contre les violences policières et le racisme.

Communiqué

À la suite de l’arrestation de notre camarade Odrik le mercredi 17 juin 2020 à son domicile palois à 6 h 30, nous souhaitons rendre publique la suivante analyse :

Libertat se sent ciblée par les autorités du fait de son engagement politique et syndical visant à défendre la création d’une société plus juste. Ces derniers mois, plusieurs militant-e-s de notre organisation ont fait l’objet de diverses poursuites : amendes, arrestations, perquisitions, gardes-à-vue, etc. Ceci s’inscrit dans un contexte global de répression contre toute opposition jugée radicale.

Au niveau de l’État français, nous avons vu comment les forces de l’ordre ont tiré sur des gilets jaunes ou, plus récemment, ont traîné par les cheveux une infirmière. Certaines personnes ont perdu un oeil, une main ou même la vie !

Au sein de notre organisation :

– Un militant a reçu une amende pour affichage et une autre pour entrave à la circulation pour une manifestation dans laquelle il y avait des dizaines de personnes. Toutefois, seulement lui a fait l’objet d’une amende ;

– Un autre a été placé en garde à vue, accusé et condamné sans preuves pour des faits que, de surcroît, nous avions nous-même préalablement condamnés ; 

– Trois autres ont été arrêtés pour avoir organisé un petit-déjeuner solidaire accusés de porter un couteau à pain, de la confiture et du jus de pomme (que la police considérait comme étant des armes par destination !) ;

– Six autres personnes, dont deux ne militant pas mais se trouvant dans nos locaux, ont été arrêtées pour avoir mis de la musique engagée lors de la venue de Macron à Pau et les forces de l’ordre ont saisi du matériel (utilisé ou pas et en l’absence de témoin) ;

– Un autre a fait l’objet d’une agression homophobe dans la rue et la police n’a voulu retenir que l’agression et non pas l’homophobie. Lors de son audition en tant que victime, la police lui posait exclusivement des questions sur Libertat et non pas sur l’agression subie ;

– Une autre personne, ne militant pas à Libertat, est également poursuivie pour entrave à la circulation pour des faits remontant à 2018 lors d’un rassemblement écologiste. De la centaine de personnes présentes, la seule poursuivie est curieusement celle qui avait accroché à son domicile une banderole signée Libertat.

– Enfin, nous nous étonnons que la garde-à-vue d’Odrik ait peu porté sur les faits incriminés mais majoritairement sur des questions concernant Libertat (qui en fait partie, etc.).

C’est pourquoi, nous considérons que notre organisation fait l’objet de poursuites, les forces de l’ordre n’exerçant pas un tel zèle sur les autres organisations locales.

Libertat condamne cet acharnement politique, vis-à-vis de notre organisation. Encore une fois, la stratégie de l’État via le procureur est d’attaquer un de nos membres. #StopRépression