Pas une voix pour Le Pen Non à l’union nationale derrière Macron

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Depuis que sont connus les résultats du premier tour des présidentielles, il n’est question que de « faire barrage à M Le Pen » en votant Macron. Des dirigeants du PS se permettent de faire la leçon : comment se fait il qu’il n’y ait pas davantage de manifestants dans les rues ? Sauf, que quand des jeunes manifestent en disant « non à Le Pen » et « non à Macron », ils se font tabassés.

Nous voilà tous accusés d’avoir banalisé le FN ! De nous en accommoder ! De ne pas mesurer le danger que représente l’extrême droite ! Mais c’est Hollande qui invite M Le Pen à une cérémonie « nationale » d’hommage au policier tué.

Hollande et les dirigeants du PS, ralliés à Macron, cherchent à se dédouaner de leurs responsabilités : celle d’avoir mené, des années durant, une politique anti ouvrière et anti populaire. Comme tant d’organisations n’ont cessé de le dénoncer, ces politiciens « ont fait le jeu de Le Pen ». Ils se sont  vautrés dans les affaires et la corruption, ont justifié toutes les trahisons, cautionné l’étranglement des travailleurs et des masses populaires de Grèce par l’UE et toutes les politiques néolibérales qui se soldent partout par un immense recul social et une mise en concurrence générale des travailleurs et des peuples.

C’est parce que nous ne banalisons pas le danger de l’extrême droite que nous refusons catégoriquement de voir en Macron et ses soutiens un quelconque « rempart » à l’extrême droite.

C’est parce que nous savons que le seul « barrage », c’est celui de la lutte unie, de la solidarité ouvrière et populaire, pour la défense des intérêts des travailleurs, des masses populaires et des peuples.

Cette offensive ne va pas cesser. L’objectif, est d’assurer à Macron un résultat électoral le plus élevé possible, même « malgré lui ». En effet, son comportement, ses déclarations, qui sentent le grand bourgeois, sûr de lui, rappellent d’où il vient et quels intérêts il a servis et continuera à servir : celui des patrons, des financiers… Cela dissuade bon nombre d’électeurs de lui donner leurs voix.

Un ami auquel nous avons envoyé notre position pour le deuxième tour, nous a répondu : « Bravo pour la position adoptée. Cela va être une phase dure et intense. Bon courage à tous ». Beaucoup ont insisté sur la nécessité de se mettre le plus vite possible, en ordre de bataille, en disant « à bientôt, dans la rue ».Il faut résister à cette offensive, qui est une forme de culpabilisation de l’esprit de résistance, de l’indépendance de classe. Pour cela, il faut se retrouver dans les batailles, dans la rue, ce 1er Mai et après, dans le combat contre l’Etat des patrons, l’Etat policier et  sa politique de guerre, dans les combats anti impérialistes, aux côtés des peuples.

Le 26 avril 2017