Les manifestants solidaires avec les salariés de la clinique de l’Ormeau, dans la gare de Toulouse Matabiau se heurtent à la rangée de policiers. Photo La Forge.
Depuis le 7 novembre 2016, les salarié(e)s de la polyclinique de l’Ormeau à Tarbes sont en grève pour obtenir des améliorations de leurs conditions de travail, une reconnaissance de leurs qualifications (ils gagnent en moyenne 400 € de moins que dans le public) et une meilleure prise en charge des patients.
Ils dénoncent des conditions de travail dégradées suite au rachat de l’établissement, il y a un peu plus d’un an, par le troisième groupe d’hospitalisation privée en France, Médipôle Partenaires. La direction leur demande toujours plus de flexibilité et de rentabilité à moyens constants. Elle prévoit de supprimer la rémunération des temps de repas, de revenir sur le travail de nuit (33,6 heures payées 35 heures) et d’instaurer la polyvalence.
La détermination des personnels est d’autant plus forte qu’ils sont face à un patron qui a de grandes ambitions capitalistiques ! Le groupe Médipôle Partenaires est en négociation avec le 2e groupe d’hospitalisation privée en France, ELSAN, sur fond de future cotation en Bourse.
Dans leur mobilisation, les grévistes bénéficient d’un large soutien de la population d’autant que la direction a rejeté les propositions du médiateur (acceptées par les deux « parties ») en matière de rémunérations. De plus, la direction avait assigné les grévistes en pure perte devant les tribunaux. Et un médecin de la clinique n’avait pas hésité à renverser deux grévistes devant l’établissement.
De leur côté, les grévistes ont multiplié les actions sur Tarbes et sur l’ancienne région Midi-Pyrénées. Il y a quelques jours, ils n’ont pas hésité, avec les militants syndicaux locaux, à forcer le barrage d’un important dispositif policier en gare de Toulouse Matabiau et à envahir les voies.
La CGT, qui relaie et soutient cette grève au niveau confédéral, a dénoncé le fait que « l’État a fait le choix d’organiser un monopole régional d’offres de soins, confié au groupe privé Médipôle et de lui apporter des capitaux (via le CICE C- rédit d’Impôt Compétitivité Emploi, la BPIfrance -Banque Publique d’Investissement, et la Caisse des dépôts et consignations) sans aucune contrepartie…»
« Moins aux actionnaires plus sur nos salaires »
« Non au racket des malades »
« La finance tue la santé »
« Medipôle Elsan, escrocs, profiteurs de santé »
Un appel financier a été lancé pour soutenir les grévistes. USD Santé et Action sociale CGT 65, Bourse du travail, Place des Droits de l’homme, 5 bd du Martinet 65000 Tarbes. Chèque à l’ordre de USD CGT 65.