Solidarité avec la Kanaky, à Grenoble, le 6 juin

A Grenoble, le 6 juin, près de 200 personnes se sont rassemblées au centre-ville pour dire : « 170 ans de colonisation, ça suffit ! », « stop à la répression et à la connivence des autorités françaises avec les milices anti-indépendantistes ». Le tract d’appel dénonçait les arrestations de masses, exigeant la levée de toutes les mesures de l’état d’urgence (le couvre-feu et l’interdiction de rassemblement ayant été maintenus), le retrait de l’armée, la libération de toutes les personnes arrêtées… et, bien sûr, le retrait de la loi sur le dégel électoral.

Le rassemblement a été ouvert par une brève intervention rappelant les bases de l’appel commun et les organisations qui en ont été à l’initiative (PCOF, UCL, NPA-Révolutionnaires, Action Antifasciste Grenoble, CAAEI, NPA-L ‘Anticapitaliste, Ensemble, Cisem, CNT, Survie).

La parole a ensuite été laissée à des représentants kanak qui ont dénoncé la répression, rappelé la révolte et le sacrifice de « leurs anciens ». Evoquant le précèdent du « statut Lemoine », dont le rejet avait déclenché les mobilisations des années 1980, ils ont expliqué pourquoi les organisations kanak ne pouvaient pas accepter le dégel du corps électoral. Saluant la solidarité qui s’organise ici, ils ont témoigné haut et fort de la détermination du peuple kanak à lutter pour la reconnaissance de son droit inaliénable à l’indépendance.

Le rassemblement s’est prolongé par un court parcours en ville, très animé. De nombreux tracts ont été diffusés sur le point du rassemblement et tout au long du parcours donnant lieu à d’intéressantes discussions, notamment avec des jeunes ouverts à connaître. Rendez-vous a été donné pour un meeting le 13 juin à 19 heures à la Maison des Associations de Grenoble, 6 rue Berthe de Boissieux.

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