Solidarité avec les salariées de l’Ephad de Bezons en grève depuis le 4 mars

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Les salariées de l’Ehpad Arc en ciel, à Bezons (95) sont en grève depuis le 4 mars. Elles ont planté le barnum, sorti banderoles et drapeaux CGT, pour expliquer leur grève et appeler à la solidarité. L’UL CGT de Bezons, l’UD Santé 95, sont sur le piquet. Une partie des familles soutiennent activement le mouvement. Les forces politiques apportent leur soutien, comme le font les camarades et amis de la cellule Rino Della Negra de notre parti, d’Argenteuil, qui ont transmis un soutien à la caisse grève.

Les aides soignantes et les autres catégories de personnel, dont certains ont 25 ans d’ancienneté dans cet Ehpad, ont vu et subi la dégradation de leurs conditions de travail, notamment la baisse des effectifs, au fil des changements de propriétaires. Initialement géré par une association, l’établissement a été racheté plusieurs fois (notamment par Korian) pour être repris en 2020 par le groupe MAPAD qui gère cinq établissements.

Chez les grévistes, une phrase revient souvent : « les résidents ne sont pas des marchandises ». Elles dénoncent la baisse de qualité de la nourriture, de la course permanente pour assurer les soins et les activités indispensables pour la santé physique et psychique des personnes dont elle s’occupent. Elles parlent aussi des salaires à la traîne, des heures d’astreinte et le non paiement du surcroît de taches, lié au manque d’effectifs. Une augmentation de 300 Euros pour toutes et tous, fait partie de leurs revendications que les grévistes ont chiffrées et déclinées dans leur tract.

Les grévistes ont le soutien d’une partie des familles qui font les mêmes constats.

La direction se retranche derrière les financeurs, notamment les conseils départementaux et les ratios en termes de personnels soignants acceptés par l’ARS, qui avait validé le chiffre de 6 aides-soignantes (au lieu de 10 auparavant) pour 60 résidents. « C’est trop peu, pour faire correctement notre travail » !

Au moment de la grève, des stagiaires, venant de l’école d’infirmière, effectuaient les taches alors qu’une partie des encadrants sont en grève… ce qui fait dire aux grévistes qu’« il faudrait reporter ces stages », car ça ressemble à du travail gratuit, venant pallier le manque de personnel.

La direction reste pour le moment sourde aux exigences mise en avant par les grévistes et envisage sérieusement d’imposer des réquisitions, avec l’aval de la préfecture. Le bras de fer continue.

Voici le tract de l’UL CGT de Bezons et de l’UD Santé CGT 95