Résolutions de la réunion des partis et organisations marxistes-léninistes d’Europe

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22 octobre 2022
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22 octobre 2022

Voici trois résolutions discutées et adoptées par les partis et organisations marxistes léninistes d’Europe, membres de la CIPOML. Une réunion vient de se tenir, pour discuter de la situation internationale, notamment de la guerre inter impérialiste qui se déroule depuis huit mois, en Ukraine. L’analyse faite en février dernier (voir Résolutions adoptés par les partis et organisations marxistes léninistes d’Europe, membres de la CIPOML – pcof.net ), enrichie par la discussion qui a eu lieu en mai, lors de la plénière de la Conférence (CIPOML) tenue en République Dominicaine, est la base de discussion et d’unité entre les partis et organisations ml. La résolution issue de la dernière discussion met notamment l’accent sur la nécessité de mettre fin, maintenant, à cette guerre. L’autre grand thème abordé est celui du développement du mouvement gréviste pour l’augmentation des salaires, au niveau européen. Bien sûr, ce mouvement n’a pas les mêmes formes, ni la même force, dans tous les pays d’Europe, mais partout, c’est à la classe ouvrière, aux masses travailleuses, aux masses populaires, à la jeunesse des milieux populaire, aux femmes… que les monopoles et les Etats et les gouvernement à leur service, veulent faire payer la guerre et la crise. La résolution adoptée « Soutien aux grèves pour les augmentations de salaires » est notamment porteuse de la solidarité des partis et organisations ml à la grève du 18 octobre. Une autre résolution a été adoptée, sur la récente directive de l’Union européenne, sur le « salaire minimum ». Passée assez largement inaperçue, elle s’inscrit dans la politique néolibérale générale de l’UE, qui vise à « harmoniser » les conditions de salaires, toujours plus « vers le bas ».

Soutien aux grèves des travailleurs pour les augmentations de salaires

Une vague de grèves se développe dans plusieurs pays d’Europe. Elles ont en commun l’exigence de l’augmentation des salaires. Au Royaume-Uni, en Belgique, en Italie, en Turquie, en France, des centaines de grèves touchent tout type d’entreprises. Ces grèves, leur revendication et leur caractère de classe inspirent les travailleurs, les syndicalistes, les masses populaires des pays européens.

Les travailleurs refusent la baisse de leurs salaires du fait des taux élevés d’inflation, notamment la hausse faramineuse des prix de la nourriture, de l’énergie, du logement, des transports… Les grévistes, hommes et femmes, luttent pour de réelles hausses des salaires qui couvrent au minimum l’inflation. Les grèves pour les hausses de salaires sont aujourd’hui au coeur de la lutte de classe, la lutte entre le Travail et le Capital.

Les profits élevés, notamment ceux des monopoles de l’énergie, des transport, de l’alimentation, de l’armement, des banques sont très largement dénoncés : ils montrent la nature du système capitaliste impérialiste qui signife surexploitation, paupérisation des masses et guerre. En luttant pour des augmentations de salaires, les travailleurs ne défendent pas seulement leurs droits vitaux, mais défendent aussi les intérêts des masses populaires. Ces grèves expriment aussi le refus de larges secteurs de travailleurs de payer les conséquences de la guerre impérialiste en Ukraine.

Nous soutenons ces grèves et appelons à leur extension dans tous les secteurs, dans tous les pays.

Nous soutenons le combat actuel des travailleurs en France, qui seront en grève générale le 18 octobre, pour l’augmentation des salaires de tous les travailleurs.

Nous appelons à developer, au niveau national et international, la solidarité avec les mouvements actuels de grève et tous ceux qui vont immanquablement se développer.

Octobre 2022

Partis et organizations marxistes léninistes d’Europe, membres de la Conférence Internationale des Partis et Organisations ml (CIPOM)

Organisation pour la construction du Parti Communiste des Ouvriers d’Allemagne;

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark – APK;

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste) – PCE (m-l);

Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF;

Plate forme Communiste d’Italie

Groupe marxiste-léniniste Révolution, de Norvège;

Parti du travail EMEP de Turquie.

Mouvement pour la réorganisation du Parti Communiste de Grèce (1918-1955)

Parti Communiste d’Albanie

texte à télécharger :

Arrêt de la guerre, maintenant ! Cessez-le-feu! Arrêt des livraisons d’armes, pas d’argent pour la guerre!

La guerre en Ukraine, engagée par l’impérialisme russe, s’intensifie : elle accroît le danger d’une guerre interimpérialiste qui peut entraîner de plus en plus de pays. La Russie, les Etats Unis, l’Otan et l’Union européenne parlent de la possibilité d’une guerre nucléaire. Cette guerre, alimentée par les deux parties, menace tous les peuples d’Europe, à commencer par les peuples d’Ukraine et de Russie. Des dizaines de milliers de personnes ont déjà été tuées, sacrifiées pour les intérêts du Capital et ceux des puissances impérialistes. Plus cette guerre va durer, plus il y aura de morts, plus l’Ukraine sera un champ de ruines et plus désastreuses en seront les conséquences, en termes d’inflation, de récession et de licenciements.

La classe ouvrière et tous les peuples d’Europe subissent les conséquences de la participation active de leur propre bourgeoisie dans cette guerre de repartage impérialiste des sphères d’influence, de pillage des matières premières et d’exploitation de la force de travail. Cela se traduit par un accroissement de la pauvreté, des taux d’inflation élevés, la crise de l’énergie et les premiers signes d’une récession apparaissent. Déjà durant la pandémie, son fardeau a été jeté sur le dos de la classe ouvrière et des masses populaires, alors que les profits des capitalists n’ont cessé de gonfler. Aujourd’hui, les travailleurs sont tirés toujours plus vers le bas.

Le nationalisme agressif, le militarisme et le fascisme sont promus par la classe dominante, pour essayer de diviser la classe ouvrière et les peuples. Chaque camp veut que les peuples adhèrent volontairement à leurs plans de guerre. Mais nos frères et nos soeurs des autres pays ne sont pas nos ennemis. Notre ennemi, c’est la classe dominante et nous devons la combattre dans notre propre pays.

Aujourd’hui, l’opposition à cette guerre réactionnaire grandit dans nos pays et son rejet s’étend largement, au niveau international. Il est nécessaire d’exprimer cette opposition sur les lieux de travail, dans les rues, de construire un front populaire uni contre la guerre et les consequences de la guerre.

Plutôt que de servir de chair à canon dans cette guerre impérialiste, il est urgent de lutter pour nos propres intérêts.

Augmenter les salaries et les pensions.

Non aux licenciements, non à la remise en cause des droits des travailleurs.

Nous ne paierons pas votre guerre ! que les riches et les patrons paient.

De l’argent pour la santé, l’éducation, pas pour la guerre, pas pour le rearmament.

La solidarité avec le peuple d’Ukraine, signifie l’arrêt de la guerre, l’arrêt de l’envoi d’armes, l’arrêt du financement de la guerre.

Nous exprimons notre solidarité international avec les personnes en Ukraine et en Russie qui sont opposées à cette guerre.

Nous exprimons notre solidarité international avec la classe ouvrière en Europe et dans le monde.

Arrêt de la guerre, maintenant. Cessez-le-feu! Arrêt des livraisons d’armes et du financement de la guerre.

Nos pays doivent sortir de l’Otan, la Russie, hors d’Ukraine.

Ce n’est qu’à travers le développement d’un mouvement révolutionnaire de masse qu’il sera possible d’arrêter cette guerre et de permettre une paix juste, sans oppression des peuples, sans annexions forcées et sans pillage.

Organisation pour la construction du Parti Communiste des Ouvriers d’Allemagne;

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark – APK;

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste) – PCE (m-l);

Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF;

Plate forme Communiste d’Italie

Groupe marxiste-léniniste Révolution, de Norvège;

Parti du travail EMEP de Turquie.

Parti communiste d’Albanie

Mouvement pour la réorganisation du Parti Communiste de Grèce (1918-1955)

Soutenu par

Plate-forme communiste, marxiste léniniste de Norvège

Texte à télécharger

La directive européenne sur le salaire minimum est un bâton sous forme de carotte

L’Union européenne a édicté de nouvelles règles qui fixent des salaires minima “adéquats”. Présentée comme une “réforme sociale”, la nouvelle directive sur les salaires minima met en danger le système des négociations des conventions collectives dans les pays où il continue à être en vigueur.

Les Etats membres où les salaires sont fixés à travers des négociations d’accords collectifs doivent faire des pas vers la fixation d’un salaire minimum obligatoire, si moins de 80% des travailleurs et des employés sont couverts par le système des conventions collectives.

Dans la majorité des Etats d’Europe, une législation nationale sur le salaire minimum existe déjà. En Espagne et dans d’autres pays, cela n’a pas garanti aux travailleurs non couverts par une convention collective un salaire adéquat ou un niveau de vie décent. A l’inverse, le salaire minimum est généralement considéré comme un salaire “plafond” plutôt qu’un salaire plancher.

Les salaires minima fixés par la loi et par l’Autorité Européenne du Travail ([1]) qui impose les “normes de travail” décidées par l’UE, ne sont qu’une attaque camouflée contre les travailleurs d’Europe, leurs syndicats et le système des conventions collectives.

Un mouvement syndical fort, ayant une conscience de classe, est essentiel pour lutter contre les réductions des salaires et des pensions, pour défendre les postes de travail, lutter contre l’allongement de la durée quotidienne du travail et contre le travail précaire.

Le revenu réel recule jour après jour. Tout en menant leurs politiques agressives pour la guerre, les classes dominantes demandent aux travailleurs d’Europe de se préparer à de nouveaux “sacrifices”. C’est “le prix que nous devons payer” pour la guerre en Ukraine, comme l’a dit Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan. Les travailleurs russes entendent les mêmes mensonges “patriotiques” de la part des agresseurs de Moscou. Plus de dépenses militaires provoquent de l’inflation et elles sont financées par des coupes sombres dans les budgets sociaux.

Aujourd’hui, les travailleurs d’Europe luttent pour survivre, du fait de l’inflation galopante et de la montée des prix de l’énergie et de la nourriture, les obligeant à choisir entre se nourrir ou se chauffer, durant les prochains mois d’hiver. Les sanctions, la guerre et le militarisme aggravent la situation dans tous les domaines.

Dans cette situation, le salaire minimum imposé par l’Etat, qui est toujours en-dessous du taux d’inflation, ne fait qu’aider les capitalistes à faire plus de profits et fait payer à la classe ouvrière la guerre impérialiste en Ukraine et celles qui se préparent.

Refusons de payer pour la crise économique qui pointe, que les politiques de guerre et la course aux armements attisent, menaçant de nous détruire, nous et nos pays. Il est temps de rompre avec le système de profit maximum qui conduit l’humanité au désastre.

Aucune législation substancielle de l’UE n’a été en faveur de la classe ouvrière en Europe. Le concept néoliberal du marché du travail européen, où les travailleurs sont obligés de se concurrencer les uns les autres, dans leur pays et ailleurs, pour diminuer “librement” le prix de la force de travail, porte gravement atteinte aux intérêts de la classe ouvrière et va à l’encontre de syndicats puissants. En général, les salaires minimum obligatoires ne vont pas mettre un terme à la course vers le bas, mais au contraire l’accélérer.

Les temps difficiles exigent un combat plus déterminé et plus large, pour défendre les intérêts politiques et économiques des travailleurs. Seules des organisations fortes et indépendantes de classe, le combat et la solidarité internationale peuvent garantir aux travailleurs un revenu au-dessus du niveau de pauvreté et ouvrir des perspectives pour un avenir meilleur, en mettant un terme au système de travail salarié.


[1] L’autorité européenne du travail est une agence de l’UE spécialisée dans le domaine du travail transfrontalier

Organisation pour la construction du Parti Communiste des Ouvriers d’Allemagne;

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark – APK;

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste) – PCE (m-l);

Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF;

Plate forme Communiste d’Italie

Groupe marxiste-léniniste Révolution, de Norvège;

Parti du travail EMEP de Turquie.

Parti communiste d’Albanie

Mouvement pour la réorganisation du Parti Communiste de Grèce (1918-1955)

Soutenu par

Plate-forme communiste, marxiste léniniste de Norvège

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