Première victoire de la solidarité
La salle du tribunal très petite ne permettait pas au comité de soutien, aux familles, comme aux personnalités de Turquie ou celles qui avaient fait le déplacement de l’étranger, d’être présents lors de l’audience. Quant au déploiement policier impressionnant à l’extérieur, il visait à dissuader tout rassemblement massif.
Car c’est ce jeudi 29 décembre que l’écrivaine Asli Erdogan comparaissait aux côtés de huit autres intellectuels accusés de soutenir une « organisation terroriste », le PKK.
Pourtant, contre l’avis du procureur, le tribunal d’Istanbul a ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire ainsi que celle de la linguiste Necmiye Alpay, et de l’un des 3 journalistes.
Nous ne savons pas, alors que nous écrivons ces lignes, si les charges ont été abandonnées, mais le fait que la détention provisoire ait été levée pour ces trois intellectuels est déjà une victoire. Victoire de la solidarité à l’intérieur du pays comme à l’international dont nous nous réjouissons. Elle doit nous encourager à développer encore davantage la solidarité avec tous les progressistes qui, en Turquie, sont la cible du régime.
Il ne faut pas relâcher la campagne d’information et de solidarité mais au contraire l’élargir car, Erdogan, au moment où le tribunal relâchait Asli Erdogan et les deux autres inculpés, ordonnait l’arrestation d’un journalistes d’investigation très connu en Turquie, Ahmet Sik.