Un 8 mars autour des premières de corvée

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Ce 8 mars a été placé sous le signe de la solidarité avec les « premières de corvée » et de la mobilisation des jeunes femmes et des jeunes hommes autour de l’exigence de leur reconnaissance, à travers l’augmentation des salaires des métiers féminisés, de la reconnaissance sociale de l’importance de leur travail, et de la régularisation des travailleuses sans-papiers, nombreuses dans les métiers des premières de corvée. Plusieurs d’entre elles ont participé à la manifestation. Bien évidemment, la dénonciation des différentes formes de violences faites aux femmes étaient également très présentes, sur les panneaux, les slogans…

Les manifestations ont été un vrai succès, de combativité, de détermination et y compris au niveau du nombre de manifestants. A Paris, plusieurs milliers de personnes sont venues grossir tout au long du parcours les rangs compacts des manifestants. Si la mobilisation des jeunes – femmes et hommes –était très importante, les syndicats avaient également mobilisé, ce qui renforçait le caractère d’unité entre organisations de défense des droits des femmes, syndicats et associations, qui avaient appelé ensemble à la manifestation. Dans plusieurs villes les sages-femmes s’étaient donné rendez-vous pour manifester le 8 mars, dans le cadre de leur mobilisation depuis plusieurs jours, pour faire reconnaître leur travail. Plusieurs ont dénoncé leurs conditions de travail et le manque d’effectifs, qui faisaient qu’elles arrivaient parfois à être « maltraitantes » et que c’était aussi contre cela qu’elles se mobilisaient ce 8 mars.

L’organisation « Femmes Egalité » était très présente dans toutes les villes où existent des comités, avec banderoles, panneaux et le nouveau numéro du journal qui est sorti à cette occasion et dont plusieurs articles sont consacrés aux luttes des travailleuses des métiers des « premières de corvée » Nous invitons nos lecteurs à aller sur son site  www.femmes-egalite.org

De puissantes mobilisations ont eu lieu dans plusieurs pays, comme en Turquie, en Inde, au Pakistan, au Mexique, en Equateur, au Chili… en Espagne – malgré les interdictions de manifester, comme à Madrid-  en Grèce, en Algérie, au Philippines, en Birmanie…

Il faut noter la faible couverture médiatique sur les chaînes du service public (à l’exception d’Arte), qui ont préféré faire des reportages sur les avancées de l’égalité hommes femmes dans les entreprises…. en évitant de parler des « premières de corvée ».


Quelques photos de la manifestation à Paris

Strasbourg

Près de 400 personnes, femmes et hommes, militant-es ou non, se sont rassemblées ce 8 mars à 12h place Kléber pour faire de cette journée un écho massif et puissant aux revendications des « premières de corvée ». Il y avait un grand nombre de jeunes femmes. Un cortège de nombreuses sages-femmes, toutes de rouge vêtues avec une cornette blanche, ont pris la tête de la manif qui a démarré une heure après. Elles sont en colère contre leur « statut fort minable », le manque de reconnaissance professionnelle et salariale. Suivaient ensuite une banderole syndicale et les différentes composantes de la manifestation. Drapeaux et pancartes étaient nombreux : drapeaux de la CGT, de Solidaires, de la FSU, des femmes kurdes, du collectif Osons le féminisme 67, du DIDF, des organisations politiques NPA, PCF, LFI, EELV et du PCOF.
Les camarades ont distribué le tract national unitaire « sur la grève féministe » et ont vendu La Forge. Leurs mots d’ordre ont été repris.
L’après-midi, des camarades sont allés soutenir la table de presse organisée par le comité Louise Michel d’Egalité, à Hautepierre.
 

Très belle manifestation ce 8 mars à Toulouse

8000 personnes ont défilé à l’appel de différents collectifs et associations féministes et d’une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, avec le soutien de nombreux partis politiques.

Un an après le début de la crise sanitaire, au centre des revendications des syndicalistes, la dénonciation de la précarité, des bas salaires pour les premières de corvée dont l’utilité sociale a été reconnue durant la pandémie. Métiers des soins, enseignantes, femmes de ménage, AESH, caissières… autant de métiers très féminisés mal payés souvent à temps partiel. La revalorisation des métiers à prédominance féminine est l’une des revendications phares de ce 8 mars, en prolongement de toutes les dernières luttes dans la santé, l’éducation, le commerce, l’aide à domicile, l’animation… Les sages femmes (qui ont fait de ce 8 mars une journée de grève nationale après plusieurs journées en janvier et février), les personnels de santé et l’animation étaient présentes avec leur banderole. C’était aussi le sens de l’appel de 100 femmes syndicalistes à Toulouse pour se joindre à cette mobilisation.. De nombreuses jeunes femmes défilaient contre l’État, la police, le machisme, le patriarcat et dénonçaient les actes d’agression sexuelle à l’encontre des femmes derrière la banderole de Toutes en grève.

Une manifestation très animée, avec des chants, des batucadas, des chorégraphies, notamment une reprise de la chorégraphie qui a animé les manifs contre les retraites rebaptisée « premières de corvée », et la présence de beaucoup de jeunes.

Nous étions présents dans la manifestation avec le drapeau du parti aux cotés d’ami-e-s.

150 personnes à Pau

A l’appel de la CGT-FSU-Solidaires Etudiants, Nous Toutes,  était organisé un rassemblement à Pau devant la mairie. Malgré le couvre feu à 18 heures, il s’agissait pour toutes et tous de revendiquer l’égalité hommes-femmes, notamment au niveau salarial, et surtout de mettre en avant les revendications des premières de corvée : infirmières, caissières, aides à domiciles… Nombre de manifestants pointaient du doigt l’exclusion des femmes des postes à responsabilités notamment à l’université ; ou encore l’augmentation des violences faites aux femmes avec la crise sanitaire.

Dans le même temps, 12 partis et organisations de gauche dont le PCOF ont fait entendre une voix commune pour défendre les droits des femmes et soutenir leurs luttes et leurs revendications : égalité salariale, revalorisation des métiers féminisées, hausse des minimas retraite, services publics accessibles à toutes, aide à la petite enfance, …