Université : « les plus fragiles tombent »

Le suicide de Douna, étudiant à Montpellier, la semaine dernière, a mobilisé ce lundi 28 sept à l’Université de Bordeaux. 50 à 80 étudiantEs se sont retrouvéEs devant les grilles fermées du CROUS pour, ensemble poser les faits, montrer les difficultés et dénoncer les responsables d’une situation de plus en plus intenable au point que les plus fragiles tombent !

Ces difficultés sont aggravées pour une catégorie de cette jeunesse estudiantine, celle des LGBT dont les drapeaux ornaient l’entrée du CROUS. Douna était un jeune transgenre. Le Crous le menaçait de ne plus verser la bourse. Précarisé, un peu comme à Lyon fin 2019 le jeune étudiant qui s’est immolé, Douna n’a pas tenu, enfoncé par une décision suspendue au-dessus de sa tête. Ce qui fait dire aux intervenants du rassemblement que cela tient plutôt de « l’homicide involontaire » que du suicide. « Le système l’a tué » a été scandé et affiché sur une pancarte puis « CROUS RESPONSABLE, ETAT COUPABLE ! »

 Une première liste de revendications a été exprimée, non exhaustive pour l’ensemble des étudiants qui ont été et sont encore privés de travail depuis mars dernier (covid et confinement puis crise économique en cours) :

GRATUITE DES MASQUES (35 à 45 € environ pris sur la bourse) ;

Hausse des bourses et baisse des plafonds pour leur obtention ;

GEL DES LOYERS ;

A quoi s’ajoute une liste spécifique de revendications pour les LGBT (étudiants ou non) qui sont bien souvent discriminés par l’administration.

Un appel à l’unité et la solidarité étudiante a été lancé pour partager les revendications : en premier lieu dégager et trouver des moyens contre la PRECARITE estudiantine. Rendez-vous a été donné sur le campus universitaire de Talence-Pessac, jeudi 1^er octobre à 12h30 entre l’Université Montaigne et la B.U.

Une minute de silence émouvante a été respectée pour Douna.

Correspondance Bordeaux