Royaume Uni : le retour des grandes grèves, pour les salaires

D’ici à la fin décembre, un millions de salariés, du public et du privé, vont participer aux grèves, dans tout le pays, dans tous les secteurs, aussi bien dans le secteur public et para public, que dans le secteur privé. Ce chiffre est la traduction des appels à la grève, suivis de votes majoritaires organisés par les syndicats. Le 15 décembre, ce sont quelque 100 000 infirmières, du National Health Service (NHS), l’équivalent de l’hôpital public en France, qui ont suivi l’appel à la grève historique lancé par les syndicats : une première depuis la fondation de cette institution vielle de 106 ans. Le revendication est l’augmentation des salaires pour combler les 20% de baisses de salaires subies depuis plus de dix ans, et l’inflation actuelle qui est de plus de 11%. Les infirmières et les personnels de la santé en première ligne lors de l’épidémie de Covid, bénéficient du soutien d’une majorité de la population, qui subit aussi, les conséquences du délabrement du service de santé public, toujours encore gratuit. Les coupes budgétaires imposées par les gouvernements successifs et leur frénésie de privatisations, ont des conséquences graves, en termes d’allongements des délais de prise en charge des patients et des malades. Les décès liés aux cancers ont augmenté de façon significatives ces dernières années. La grève du 15 a été très suivie, bénéficiant même d’une importante couverture médiatique. Les infirmières sont appelées à une nouvelle journée, le 20 décembre.

Le gouvernement conservateur du financier Rushi Sunak campe sur sa position de refus de céder à la pression des travailleurs et de leurs syndicats. Son principal souci est de réduire davantage encore le droit de grève, en ayant même recours à l’armée pour remplacer les grévistes dans certains secteurs.

Les travailleurs de la Poste (privatisée) ont eux aussi débrayé les 14 et 15 décembre, ceux du transport ferroviaire poursuivent le cycle de grève, avec toujours la revendication des salaires. Les syndicats de cheminots ont refusé de signer « l’accord » patronal (il y a de nombreuses compagnies privées de chemin de fer) qui prévoyait 8% … sur deux ans. Insuffisant !

La combativité de la classe ouvrière et des travailleurs – euses du Royaume Uni ne faiblit pas. Ils ne peuvent compter que sur leur unité et leur détermination pour arracher des augmentations de salaires.

Solidarité avec le mouvement ouvrier et syndical du Royaume Uni !