Avec les grévistes de POMONA de Chilly-Mazarin (91)

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Depuis le lundi 25 septembre, les chauffeurs, préparateurs de commandes, caristes… de l’entrepôt POMONA situé dans la zone industrielle de Chilly-Mazarin, commune limitrophe de Massy dans l’Essonne, sont en grève.

Le mouvement vient d’être reconduit par l’AG de ce matin 5h.

Au cœur des revendications la question des salaires et des conditions de travail. Dans cette entreprise qui fournit en produits surgelés, frais et laitiers aussi bien la zone de Disneyland de Marne la Vallée, son parc d’attraction, une grande partie des restaurants des hôtels aux alentours, que la prison de Fleury-Mérogis, en passant par nombre d’hôpitaux de la région… les conditions de travail pour les chauffeurs comme pour les travailleurs en charge de préparer les palettes sont de pire en pire.

Les heures supplémentaires obligatoires et non payées sont plus que fréquentes avec des tournées où quasiment pour tous les chauffeurs, tout se décharge au tire-palette manuel. Quand la médecine du travail demande à ce qu’un chauffeur puisse bénéficier d’un tire-palette électrique cela ne dure pas bien longtemps et les 4 à 5 tonnes de marchandises et il faut les descendre du camion jour après jour.

A la préparation des commandes, c’est toujours plus de productivité qui est exigé. Il faut sans cesse se dépasser pour faire un maximum de colis par palette. Avec cette particularité qu’à POMONA l’unité de compte n’est pas le colis, comme cela vient d’être montré dans l’émission d’A2 Cash-investigation dans les entrepôts de Lidl, mais la ligne de produits formée par un nombre de colis prédéterminés. 500kg sur une palette peut faire que 47 lignes mais représenter 400 colis.

Pour les chefs ce n’est jamais suffisant. A 55 lignes le préparateur de commandes est encore trop lent! Il est fréquent qu’ils poussent à faire 72 lignes. Le tout, dans le dans le froid ambiant des frigos…

Depuis longtemps déjà la grogne montait.

La section syndicale Cgt autour du délégué syndical a su transformer ce mécontentement en mobilisation autour d’un cahier de revendications pour l’augmentation des salaires de 5%, l’augmentation des primes d’ancienneté, des embauches supplémentaires et différentes mesures permettant l’amélioration des conditions de travail.

La direction a commencé à négocier. Si elle est prête à budgéter tout ce qui est nécessaire pour l’amélioration des conditions de travail, à majorer les primes d’ancienneté…elle refuse pour le moment d’aller sur la question des salaires.

Au troisième jour du mouvement, la grève se poursuit fort de cette unité qui s’est créée et qui se renforce dans le mouvement lui-même entre les chauffeurs, les préparateurs de commandes et les autres catégories.

Dans la réalité quotidienne du travail, les patrons s’évertuent toujours de pointer la responsabilité qui du chauffeur ou du préparateur de commande pour se dédouaner des dérives qu’ils imposent aux uns et aux autres.

Depuis lundi, la centaine de travailleurs est dans la cour et ont enfin le temps d’échanger et de découvrir la réalité des conditions de travail des différents secteurs.

L’organisation locale du parti est venue apporter son soutien aux grévistes, au syndicat Cgt de l’entreprise et à l’Union locale très engagée dans cette lutte, par un message et 100€ pour la caisse de grève.

Dans son intervention, le représentant du parti à souligné que cette grève : « intervient au moment où les organisations syndicales CGT et FO appellent à la mobilisation contre les ordonnances Macron qui vont permettre au patronat de faire pression toujours plus sur les salaires et d’aggraver toujours plus les conditions de travail dans la branche ». Terminant par :  » vous avez raison de vous battre ! Tous ensemble nous avons raison de nous battre contre cette politique anti-ouvrière et antipopulaire de Macron au service des intérêts du Capital ».

Intervention qui a été chaleureusement applaudie.

 

 

 

Le délégué syndical CGT du dépôt au porte voix. A ses côtés, la secrétaire de l’UL CGT de Massy