Barbecue de lutte, le 29/11, au piquet de grève des Sanofi Ambarès (33)

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De 18h à 23h, ce mardi soir, 29 novembre, a été consacré au piquet de grève des Sanofi d’Ambarès. 

Ambiance solidaire et fraternelle entre touTEs, dans la bonne humeur des luttes qui rapprochent et unifient les travailleurSEs face au patronat. Le fait du jour est la reconduite du mouvement sur les 14 sites de production suite aux « merveilleuses propositions » de la direction : l’augmentation de la part collective à hauteur de 4% pour les non cadres, 3% pour les cadres déplafonnés + un budget d’augmentation individuelle. Et du coup la prime passerait à 1.500€. Autre solution : rester à 3% de collective, ce qui était la dernière proposition mais en augmentant la prime à 3.000€

C’est la tactique des vases communicants de la part d’une direction qui n’a pas bien mesuré la détermination et la colère des salariés. Ceci n’est que pour tenter de mettre au pas les grévistes et leur faire reprendre le travail ! Mais sur le site d’Ambarès, la grève est très bien organisée à l’intérieur, pour chaque atelier, avec les intérimaires dont la plupart soutiennent la grève sans pouvoir y participer.

D’ailleurs, Sanofi d’Ambarès a depuis plusieurs années embauchés des intérimaires reconduits plusieurs mois dans une même mission.

Ce soir, ce n’était que partage et entrain en chanson : assurément, il y a quelques talents dans l’usine pour chanter Renaud, I AM, Souchon, ou encore Bashung, etc… autour d’un barbecue de lutte. Il faut dire aussi que trois générations de travailleur-se-s étaient rassemblés. La CGT de Sanofi Ambarès a préparé son avenir : les quadra sont majorité ce soir, loin devant les quinqua…et les trentenaires ne sont pas loin derrière.

Les jours à venir montreront sans doute l’importance de ce mouvement, puissant, unitaire, soudé autour du « on ne veut plus perdre de pouvoir d’achat en allant travailler ! »  Surtout lorsque les chiffres astronomiques des dividendes versés aux actionnaires de Sanofi sont dévoilés. C’est la première fois que l’ensemble des sites de production partent ensemble dans une même lutte revendicative de salaires.

De fait, nombre de produits ne sortent plus normalement, ou carrément ne sortent plus du tout.

La CGT appelle tous les sites à poursuivre et amplifier le mouvement, partout où cela est possible. Soyons à leurs côtés, partout où nous le pouvons !

Correspondance Bordeaux