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7 décembre 2022

Ne pas lâcher sur les salaires, développer la solidarité avec ceux qui luttent

Ce qui caractérise le climat social actuel, c’est à la fois la poursuite de mobilisations pour les salaires et la solidarité ouvrière et populaire autour de celles et ceux qui se battent et entre ceux qui se battent, notamment quand ils sont exploités par un même groupe. C’est le cas de Sanofi, qui fait partie du CAC 40, comme TotalEnergies, dont les dirigeants touchent des millions et les actionnaires des milliards.

Nous avons mis la lutte des travailleurs de la Ratp en « une ». Depuis des semaines, les ouvriers de la maintenance sont en grève « perlée » pour obliger la direction de cette entreprise stratégique à mettre purement et simplement au panier son projet de remise en cause des primes liées à l’activité –un manque à gagner de plusieurs centaines d’euros-, et pour 300 € d’augmentation.

Cette grève met en pleine lumière la dégradation des transports, que subissent les travailleurs eux-mêmes et les millions d’usagers, qui doivent payer plus cher. Elle s’inscrit dans la mobilisation contre le démantèlement-privatisation de la Ratp.

Gouvernement et médias ne parlent pas de ces grèves, de ces mobilisations pour l’augmentation des salaires : ils veulent « nous préparer » à de nouvelles hausses de prix qui vont déferler dès janvier : électricité, gaz, alimentation…. en nous incitant « à consommer moins ». Ce gouvernement « pro-business », avec des « conflits d’intérêt » à tous les étages, est au service exclusif des patrons, des riches, des profiteurs de guerre. A coup de 49-3 et de lois de régressions sociale soutenues par la droite et l’extrême droite, il poursuit sa politique réactionnaire, anti ouvrière, de réduction des budgets sociaux, de faire payer la crise et la guerre aux travailleurs, aux masses populaires, et pour allouer « quoi qu’il en coûte » toujours plus de richesse aux monopoles, sous formes d’investissements, de « réductions de charges et d’impôts ». Il y a des milliards pour ceux du nucléaire, civil et militaire, pour les avions et les canons… et des « économies » forcées sur le dos des chômeurs, des locataires, des jeunes en formation, des hospitaliers…

Les chômeurs sont durement frappés, avec la réforme de l’assurance chômage : réduction de 25% de la durée d’indemnisation, sanctions et flicage aggravés, vont créer plus de travailleurs pauvres, plus de jeunes dans la galère, ceux des lycées pro, qui refusent de n’être que de la « chair à patrons », plus de seniors en difficultés. Ils risquent de devenir des locataires pauvres qui ne peuvent plus payer les charges et les loyers, voire de « occupants illégaux » que la nouvelle loi « sur le logement » criminalise.

Cela fait qu’en plus de ce mouvement de lutte pour les salaires, qui « ne lâche rien », il y a des mobilisations, des résistances, sur toutes les questions sociales, sur l’environnement, sur le refus des politiques racistes de division, contre la guerre qu’il faut faire cesser en Ukraine … et des mouvements de sympathie et de solidarité avec les travailleurs et les peuples qui résistent aux mêmes politiques.

Au premier plan, il y a le combat héroïque du peuple d’Iran qui marque des points, en cassant l’idée qu’il y a des régimes où il n’est pas possible de lutter, que toutes les luttes sont forcément manipulées et instrumentalisées.

Si la COP 27 n’a débouché sur pratiquement rien de positif, la question de lutter contre les Etats, les grandes entreprises responsables des grandes pollutions et des énormes quantités de gaz à effets de serre est posée avec plus de force, notamment par la jeunesse et par les peuples de pays qui subissent le plus lourdement les conséquences du réchauffement climatique. Cela se traduit notamment par les critiques de la coupe du monde de football organisée au Qatar, dénoncée comme « aberration écologique », mais aussi archétype de la surexploitation des ouvriers bâtisseurs et promotion d’un régime réactionnaire qui « achète » sa sécurité aux grandes puissances impérialistes qui accourent.

Les mobilisations pour dénoncer la guerre en Ukraine et la faire cesser, pour dénoncer la militarisation à grande échelle qu’elle entraîne et les mécanismes d’embrigadement de la jeunesse pour en faire de la « chair à canons » n’ont pas encore la force et l’ampleur nécessaires, mais elles grandissent.

C’est le moment de se pencher sur les leçons de l’histoire, notamment celle de l’URSS de 1922, en analysant comment le socialisme a réglé la question nationale. Cette réflexion, synthétisée à grands traits dans un article, conclut, pour aujourd’hui : la restauration du capitalisme en URSS a détruit cette unité et ravivé le poison du chauvinisme et des nationalismes comme on peut le constater dans les conflits Arménie-Azerbaïdjan ou Russie-Tchétchénie. Ce poison est aussi actif dans la guerre de repartage impérialiste qui oppose l’impérialisme Russe à l’impérialisme US, ses alliés européens et son bras armée l’OTAN. L’autre leçon aussi très actuelle, c’est que le capitalisme, au stade de l’impérialisme est synonyme de misère et de guerre, et que son renversement pour édifier le socialisme est le seul moyen pour la classe ouvrière et les peuples de s’émanciper.