La Forge d’octobre est en vente et en téléchargement

Leurs plans, c’est pour les monopoles, nos plans, c’est pour les travailleurs et le peuple

Quand ce numéro paraîtra, la terreur israélienne se sera abattue et continuera probablement de s’abattre sur tout le peuple palestinien, en particulier sur Gaza. Les premières manifestations de soutien auront eu lieu et d’autres s’organiseront, pour dénoncer la politique de répression, de guerre et d’apartheid d’Israël
et le soutien apporté par les gouvernements, notamment celui de Macron, qui reprennent avec force les appels à « s’unir contre le terrorisme ». Le communiqué de notre parti aura commencé à être diffusé : vous le trouverez inséré dans ce journal, sur notre site, avec d’autres prises de position d’organisations de soutien au combat légitime du peuple palestinien. Il a refait irruption, à la face du monde, dans un contexte international où la guerre entre puissances impérialistes continue en Ukraine, alimentée par les milliards des budgets d’armement qui remplissent les carnets de commandes des monopoles du secteur militaro-industriel. Il y aura beaucoup d’occasions de crier, décliner et adapter le mot d’ordre que nous mettons en « une » de notre journal : « De l’argent pour les salaires, les pensions, les allocations et les bourses ! Pour l’école, la santé, le logement… Pas pour les actionnaires, Pas pour la guerre ! »
Nous le ferons déjà le 13 octobre, rendez-vous syndical unitaire, qui s’inscrit dans le combat pour arracher des augmentations de salaires, pour défendre le pouvoir d’achat raboté par les hausses des prix qui n’arrêtent pas. Il faudra évidemment d’autres mobilisations, dans les entreprises, les services, du privé comme du public, pour les arracher.
Macron et ses ministres font beaucoup d’annonces, brassent de nombreux projets qui s’étalent sur plusieurs années, sans répondre aux urgences sociales qui se multiplient. Ils et elles ont toujours «un plan» ! pour demain… mais aujourd’hui, c’est la guerre aux pauvres qu’ils mènent.
Leur plan « pour le plein emploi », c’est tout de suite, diminuer les prestations, faire la chasse aux « faux chômeurs », obliger les chômeurs à accepter de combler les « emplois en tension », conditionner le RAS à des heures de travail gratuit…
Leur « plan » pour l’hôpital, c’est d’abord la « chasse aux fraudeurs ». De « plan » pour le logement social, il n’y en a pas ! C’est le « privé » qui est censé répondre à la crise dans ce domaine, ce sont les « locations saisonnières » qu’il faut réguler, tout en encourageant la location sauvage, opportuniste et très chère pour les futurs spectateurs des JO !
De « plan pour les quartiers », il n’y en a pas davantage, parce que les «émeutes» n’ont pas de contenu social, comme continue à l’affirmer Macron. Par contre, la « traque des jeunes délinquants » continue, à grand renfort d’analyses de la police scientifique, de canettes et de fusées d’artifice, à la recherche de traces d’ADN… Les exigences portées par plus d’une centaine d’organisations, en termes de mesures concrètes contre les violences et l’impunité policières, le racisme systémique… sont tout simplement ignorées. Pire, la propagande islamophobe et les surenchères avec la droite et l’extrême droite autour d’une nouvelle « loi immigration » saturent les débats publics. Derrière la question d’une éventuelle régularisation de travailleurs et travailleuses sans-papiers, dans certains métiers en manque de bras, il y a tout un arsenal de mesures pour « pourrir la vie » de celles et ceux qui « n’ont pas vocation de rester en France », y compris de celles et ceux qui n’arrivent pas à renouveler leur titre de séjour, qui voudront faire venir leur famille…
Le « plan contre la pauvreté » est sous-traité aux associations qui pallient la misère qui grandit et s’étend à vue d’œil et qui sont submergées de demandes.
Il y a aussi le « plan pour la transition écologique », qui finance le nucléaire, des pompes à chaleur, mais n’impose rien aux monopoles pollueurs, responsables des émissions de gaz à effets de serre, et promotionne le leasing pour l’acquisition de voitures électriques. Bref, c’est totale confiance dans les monopoles du « capitalisme vert » pour s’autoréguler et « pas touche » aux profits et même aux surprofits des TotalEnergies, Engie et autres profiteurs de crise.
Pour les colonies, notamment la Nouvelle-Calédonie/Kanaky, le « plan », c’est tourner le dos définitivement à tous les engagements pris vis-à-vis du peuple kanak d’aller vers l’indépendance, et renforcer le contrôle de l’impérialisme français sur le nickel et les autres minerais stratégiques ; c’est asseoir sa présence militaire dans cette zone de tensions entre les USA, leurs alliés, et la Chine. L’impérialisme français, obligé de réduire considérablement sa présence militaire dans les Etats du
Sahel, ne veut pas céder sur « ses » colonies.

Notre « plan » à nous, c’est de développer les résistances ouvrières et populaires contre ceux de l’oligarchie, contre les monopoles et l’Etat à leur service exclusif avec, comme mot d’ordre rassembleur :

« Capitalisme, broyeur de vis, ce système on n’en veut pas, on le combat ! » ★