La justice coloniale existe toujours; elle prescrit la plainte déposée en 2006 pour crime d’empoisonnement massif au chlordécone.

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Voici l’information donnée par l’AFP ; nous en publions de larges extraits, car elle est, on ne peut plus claire.

« Une plainte de 2006 pour empoisonnement au chlordécone aux Antilles pourrait être prescrite. Les juges d’instruction ont appris aux associations que des preuves avaient disparu et que le dossier pouvait être sous le coup d’une prescription. Une plainte déposée il y a quatorze ans pour empoisonnement au chlordécone par des associations martiniquaises et guadeloupéennes pourrait tomber sous le coup de la prescription, ont elles annoncé, jeudi 21 janvier, à l’issue d’une audition au tribunal de grande instance (TGI) de Paris.

Trois associations de Martinique et quatre de Guadeloupe ont été auditionnées mercredi et jeudi en visioconférence par deux juges d’instruction du pôle santé du TGI de Paris. Elles avaient déposé plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » dès 2006 contre l’empoisonnement de leurs îles au chlordécone. Ce pesticide, interdit en France en 1990, a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993.

Plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde. »

Immédiatement, des organisations martiniquaises et guadeloupéennes ont réagi. Voici le communiqué du CNCP.

Nous nous joignons à son cri de colère!