Les militants syndicalistes se sont mobilisés pour les salaires, le 13 octobre.

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Carré de tête de la manifestation à Paris, le 13 octobre

Les manifestations du 13 octobre ont été préparées depuis des semaines par les syndicats, les UL et UD, à travers de nombreuses distributions de tracts, de réunions avec les syndiqués, et notamment les nouveaux syndiqués. Les thèmes de cette mobilisation étaient multiples, mais c’est la nécessite de l’augmentation des salaires qui est au cœur des revendications des travailleurs dans le public comme dans le privé. Les militants l’ont mise en avant, de même qu’ils ont insisté sur le caractère unitaire de cette mobilisation, avec l’appel de l’intersyndicale qui a mené les mobilisations contre la réforme des retraites. Cette question reste très présente, car les militants et les travailleurs sont toujours opposés à cette réforme et l’unité entre les confédérations syndicales est toujours encore vue comme une nécessité et une conséquence positive du mouvement contre la réforme des retraites. En même temps, personne ne pensait que cette mobilisation pouvait avoir la même ampleur que celle des grandes manifestations du printemps dernier.

Il y a eu quelque 200 000 manifestants, dans 223 initiatives.

Ces manifestations ont eu un caractère militant, dans la composition des cortèges, d’autant qu’elles se sont déroulées dans le contexte de l’opération militaire du Hamas contre Israël et de la préparation de la guerre d’extermination d’Israël contre les deux millions de Palestiniens de Gaza et la propagande massive de soutien, au nom de la guerre au terrorisme. Comme le disaient de nombreux militants, « ça plombe ».

Elles ont également mis en lumière les secteurs qui sont particulièrement touchés par les conséquences de la politique anti-sociale du gouvernement : la santé, l’éducation nationale, notamment au niveau des facs, le social. Ces secteurs où « ça craque de partout », qui manquent de moyens humains et matériels pour faire face à la situation de misère, de dégradation des services publics.

Dans les villes où notre parti a une organisation, le tract mensuel a été diffusé et dans quelques villes, dont Paris, le numéro d’octobre de La Forge a été vendu et de nombreuses discussions se sont menées, notamment sur la position de notre parti sur la Palestine et sur notre parti lui même. La petite brochure « réponses à quelques questions sur le PCOF » a eu du succès.

3.500 manifestants pour l’augmentation des salaires à Bordeaux

Après des mois de mobilisations intenses, cette journée de manifestation, notamment pour les salaires, était une remise en route autour de revendications unitaires pour l’ensemble des travailleurs. L’intersyndicale était au complet et ce sont les rangs de la CGT qui étaient les plus fournis, avec notamment les travailleurs des arsenaux d’Etat. Mais on était loin du nombre de manifestants de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Le parti a diffusé le tract mensuel. Des discussions et des demandes autour du parti : la brochure « réponses à quelques questions sur le PCOF » est toujours très utile.

Paris

Près de 20 000 personnes ont manifesté de la place d’Italie aux Invalides, à l’appel de l’intersyndicale. C’est la CGT qui ouvrait le cortège, dans lequel des délégations de syndicats de pays membres de la CES avaient pris place. Affichée par quelques responsables syndicaux, la dimension internationale est restée limitée.

Manifestation de militants, avec une participation notable d’enseignants, de personnels de la santé. La question de l’augmentation des salaires était très présente, dans les mots d’ordre, avec la reprise par quelques uns des slogans des manifestations contre la réforme des retraites.

Ambiance grave, en lien notamment avec la situation en Palestine, qui revenait souvent dans les échanges avec les manifestants.

Toutes les organisations politiques tenaient leur stand. Celui de notre parti, animé par les slogans lancés au mégaphone, a été remarqué. Le tract mensuel a été diffusé en nombre par une équipe fournie de camarades. Le drapeau palestinien accroché au stand a également été apprécié par plusieurs militants qui l’ont manifesté de diverses manières.

Tours

La manifestation à l’appel de l’intersyndicale du 13 octobre a rassemblé environ 1000 personnes à Tours (37). En tête de cortège, les personnels de l’hôpital pédiatrique Clocheville, en lutte depuis 10 jours pour des postes supplémentaires, ainsi que le personnel de la chirurgie digestive de l’hôpital Trousseau, qui avait également déposé un préavis. Concernant les revendications du personnel de Clocheville, la direction a fait savoir qu’elle envisagerait la création de neuf postes supplémentaires (sur les 20 demandés), mais les organisations syndicales ne savent pas encore quel serait leur statut (CDI, CDD, stagiaires..?)

Le gros du cortège de la manifestation était constitué par les secteurs de la CGT, avec ceux de l’énergie, de la SNCF, de la poste, de la CNAV, de la CPAM, de Fidélia (plateforme d’assistance), ou Enfance et Partage du secteur social, des intermittents du spectacle, ainsi que les travailleurs de SKF.

Des lycéens de l’établissement Balzac de la « Voix Lycéenne » avaient organisé un blocage de leur bahut le matin à 8h, mais ils ont vu arriver six camions de police. Les forces de l’ordre les ont délogés n’hésitant à les matraquer. Une partie d’entre eux ont rejoint la manifestation. Les étudiants de Solidaires étaient aussi présents dans le cortège SUD.

Après des mois de mobilisations contre la réforme des retraites, cette mobilisation intersyndicale bien que limitée avait de la tenue.

Grenoble

Une manif très « militante », qui a réuni entre 1500 et 200 personnes. Des banderoles, drapeaux ou chasubles d’entreprises ou d’établissements publics. Des livreurs à vélo… Beaucoup de jeunes dans les rangs syndicaux, mais également un cortège « jeunes » (étudiants…) fourni et très dynamique : « Jeunes déters, déters, et révolutionnaires » ; « Les jeunes dans la galère…. de cette société là on n’en veut pas »  ajoutant après suggestion d’un camarade : « on la combat ! »

Malheureusement, le journal est arrivé trop tard dans la journée. Nous avons diffusé le tract mensuel très bien accueilli. Beaucoup de discussions sur la situation en Palestine qui nous ont permis de donner notre position et de remettre le communiqué du parti.

Savoie

Plus de 600 manifestants à Chambéry l’après midi et 150 le matin à Albertville

Lyon

L’intersyndicale annonce 12 000 participants.

Vers 11 h 30, un happening de MG France, un syndicat de médecins généralistes, s’est déroulé place des Archives (Lyon 2e).

Ce vendredi matin, plusieurs lycées de Lyon ont été impactés par des blocages ou tentatives de blocage.

Si les salaires sont évoqués, la réforme des retraites est encore dans toutes les bouches : « La retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la regagner ».

Sont présents de nombreux syndicalistes, de l’intersyndicale unie, des cheminots, crèches, écoles, des lycéens, fonction publique, des représentants d’entreprises privées.

Un petit cortège de soutien à la Palestine.

Manifestation contre l’austérité et pour les salaires 13 octobre Toulouse

Si le cortège s’est étoffé au fil de la manifestation nous n’étions bien sûr pas au niveau de ce que nous avons connu lors des mobilisations pour la défense des retraites. 15000 personnes ont défilé à l’appel de toute l’intersyndicale comme lors des mobilisations contre le recul de l’age de la retraite, ce qui est déjà un élément positif.

Les collectifs militants de beaucoup d’entreprises ou de services publics emblématiques étaient néanmoins bien présents et ont fait le boulot de mobilisation.

Airbus, Safran, Continental, et les prestataires (*) qui, pour la première fois, avaient fait une banderole CGT pour les salariés des bureaux d’étude.

La Poste, les Télécoms, Tisséo, la SECU, le CHU et, en grand nombre, les enseignants, FSU, CGT éduc, Solidaires dans un cortège dans lequel les AESH notamment CGT éduc se distinguaient avec leur banderole.

Nous avons diffusé le tract et l’autocollant, le journal du mois d’octobre et retrouvé plusieurs militant-e-s dans cette manifestation.

La fin de manif était précédée de plusieurs camions de gardes mobiles qui se déployaient à l’avant de la manif, une manif de plus sous haute surveillance !

(*) Prestataires de services de grands groupes dans de nombreux domaines d’activité notamment techniques qui s’apparentent à de l’intérim où les conditions de travail et de salaires ne sont pas à la hauteur des qualifications exigées et où la dispersion des salariés chez les donneurs d’ordre est un obstacle objectif à l’organisation.

Strasbourg : Les salaires au centre des revendications

A l’appel de l’intersyndicale, ce sont 2000 manifestants qui ont arpenté les rues de Strasbourg de la place de la République au Palais de l’Europe, pour marquer le caractère européen de la manifestation. Il y avait de nombreuses banderoles, panneaux, drapeaux : Cheminots, Métallurgie, Agro, Clestra, Punch, Territoriaux, FAPT, Santé et social, Enseignants, Intermittents, Services publics dont la Finance, etc. ainsi que la présence de différentes organisations, associations et partis. Etudiants et lycéens étaient aussi de la partie.

La grande question du moment ce sont les salaires, le manque d’argent pour vivre décemment. Les salaires qui ne bougent pas ou très peu conjugué à l’inflation font que le niveau vie diminue et pour beaucoup ce sont les privations qui commencent voire s’aggravent notamment sur la nourriture, mais aussi sur les soins.

Des travailleurs présents ont exprimé le souci de leurs collègues dans ce contexte : faire grève, c’est l’angoisse de perdre une demi-journée de salaire, voire la journée complète. C’est un lourd tribut que les grévistes ont payé lors des six mois de mobilisation contre la réforme des retraites. Cependant la détermination reste importante.

Une syndicaliste, dans un collectif de gilets jaunes, pose la question de réoccuper les ronds-points, face à la situation. « Il y en a qui accumulent des milliards et nous on n’arrive pas à joindre les deux bouts »

L’appel à la grève a été bien suivi dans l’enseignement, profs en grève, cantines fermées. Les médecins généralistes étaient aussi en grève, leurs syndicats appelant à la grève illimitée. Ils n’étaient pas à la manif.

Les camarades du parti ont parcouru la manif pour distribuer les tracts et proposer La Forge, qui a été vendue. Les discussions étaient importantes et la situation à Gaza a été discutée à plusieurs reprises. Certains manifestants disaient vouloir venir au rassemblement malgré l’interdiction.

En dehors de la manifestation, les luttes se poursuivent dans les entreprises.

Mulhouse

Près de 1000 manifestants à Mulhouse suite à l’appel intersyndical « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes hommes ». Une ambiance festive et combattive en présence des syndicats et des partis politiques. Notre parti était présent avec la Forge et ses autocollants « Capitalisme Broyeur de vie, de ce Système là on n’en veut pas on le Combat ». 

Les manifestations dans le Cher à l’appel de l’intersyndicale ont rassemblé 1300 participants 

à Bourges ce sont 600 manifestants heureux de se retrouver au Prado autour des stands de l’intersyndicale sur l’exigence des augmentations des salaires, des pensions et de l’égalité salariale entre hommes et femmes. Le parcours était le même que celui du mouvement contre les 64 ans, passant devant les HLM de Juranville. La détermination à se battre est à la hausse avec une exigence de reconnaissance des qualifications et d’indexation des hausses de prix sur les salaires.

Des manifestants ont regretté de ne pas avoir de drapeau palestinien. 

Le mouvement de grève a été largement suivi dans les cantines scolaires et dans les entreprises de la métallurgie avec 80% d’ouvriers en grève à Bourges à Auxitrol, beaucoup de grévistes à St Florent à AFF, Vierzon, avec les « vendredi de la colère » chez Paulstra-Hutchinson. Il s’agit à travers l’arrêt des productions de faire du mal au porte feuille des patrons.

 à Vierzon ville cheminote et métallurgiste, 500 manifestants ont défilé, avec une prise de parole de la maire Corinne Olivier sur la défense de l’hôpital et une étape devant a gare contre le démantèlement de la SNCF. A Saint Amand, 110 manifestants, à Saint Florent 70, à La Guerche 20.

le PCOF a mobilisé son réseau pour réussir le 13 octobre, et a vendu plusieurs La Forge. 

Aude

Mobilisation limitée sur le département. Mais les banderoles de l’intersyndicale étaient en tête des cortèges. La presse locale n’a pas parlé de ce rendez-vous. Malgré tout, environ 300 personnes à Narbonne et quasiment autant à Carcassonne ont manifesté . Des retraités et des militants. La question de la Palestine était présente dans les échanges, et il fallait souvent discuter pour dépasser la question du Hamas et parler de la nécessité de la solidarité envers le peuple palestinien.