Les mobilisations contre la répression se multiplient (en soutien aux lycéens d’Orthez, à Tours, à Bordeaux, à Paris, en soutien aux manifestants à St Soline

La répression des manifestations de St Soline a provoqué plusieurs mobilisations, notamment des jeunes. A cela s’ajoute la répression, par l’éducation nationale, des lycéens qui ont participé aux manifestations contre la réforme des retraites.

Nous publions la prise de position des camarades de notre parti de Pau, qui expriment la solidarité avec les lycéens du lycée Phébus d’Orthez, menacés de sanctions disciplinaires, et la correspondance de nos camarades de Tours et de Bordeaux sur la mobilisation du 30 mars.

Non à la répression des élèves mobilisés du lycée Fébus d’Orthez !

Le PCOF 64 condamne la répression organisée par les services de l’éducation nationale contre les lycéens mobilisés au lycée Fébus d’Orthez.

Les jeunes sont mobilisés contre une réforme injuste qui vise à voler deux années de vie à l’ensemble des travailleurs !

Les jeunes sont concernés par leurs familles (parents) mais aussi par leur avenir qui s’obscurcit. Il est donc légitime de se mobiliser contre cette réforme, de montrer son refus, y compris par la forme du blocage. Les organisations de jeunesse appellent d’ailleurs à bloquer les lycées et les facs du pays.

Le passage par 49-3 démontre bien l’autoritarisme de Macron et de ce gouvernement aux ordres du patronat.

Les tentatives d’intimidation de la jeunesse suivent la même logique : briser l’engagement de la jeunesse pour imposer une réforme antipopulaire !

On ne les laissera pas faire !

Les jeunes lycéens sont l’avenir du pays.

Nous ne les laisserons pas se faire réprimer.

C’est pourquoi nous exigeons l’abandon des procédures disciplinaires en cours et le refus de toute sanction.

Notre entière solidarité va aux lycéens mobilisés contre cette réforme.

2 avril 2023
Parti communiste des ouvriers de France 64

Tours : manifestation du 30 mars

Le 30 mars à 18h, l’intersyndicale appelait à un nouveau rassemblement contre la réforme des retraites, qui a réuni environ 1000 personnes.

A 19h, le rassemblement s’est prolongé par une manifestation en direction de la préfecture, suite à l’appel national des Soulèvements de la Terre contre les violences policières, en particulier celles de Ste Soline le week-end précédent. Solidaires a pu entraîner des militants des autres syndicats et rassembler près de 700 personnes, particulièrement sensibilisées, en particulier les jeunes. 

Nombre de manifestants avaient participé à la manifestation contre les méga-bassines et avaient essuyé les lacrymo, grenades de désencerclement et autres projectiles tirés par les mal nommées « forces de l’ordre » et les violences de ce WE marquaient les consciences.

120 rassemblements ont eu lieu dans toute la France. A Tours, malgré les cars de CRS bloquant les accès à la préfecture, le rassemblement a eu lieu dans la rue qui y aboutit. Il s’en est suivi un face à face rythmé par des slogans, avec le mur de policiers qui a duré une heure, les syndicalistes cheminots de Sud rail et la CGT s’étant mis en première ligne avec les jeunes.

La manifestation revenue vers la place devant la mairie s’est terminée par des prises de parole sur les violences policières, notamment celle de la sœur d’Angelo, un jeune du 41 tué par le GIGN en 2017 pour n’avoir pas réintégré la prison après une permission prolongée. Elle dénonçait la discrimination vis à vis des personnes du voyage n’arrivant pas depuis 6 ans à obtenir justice.

Bordeaux – Rassemblement 30 mars

A l’appel des Soulèvements de la terre, co-organisateur de la grande manifestation de Sainte Soline les 25-26 mars, des mobilisations ont eu lieu dans plus de 160 préfectures et sous-préfectures du pays : appel contre la décision du ministre de l’intérieur Darmanin de promulguer l’interdiction de cette association très impliquée dans le soutien et la coordination de toutes les luttes écologistes locales.

Ce qui s’est passé le 25 mars à Sainte Soline s’inscrit dans la longue liste des répressions depuis la répression du mouvement des GJ pendant 18 mois, les atteintes aux libertés syndicales et de manifestation en 2016 et la lutte contre la loi travail, etc…

Plus de 200 blessés dont plusieurs très graves, faisant craindre de lourdes séquelles et l’infirmité pour certains. 

Darmanin a décidé de s’attaquer à une des organisations qui lutte globalement contre les grands travaux inutiles (GTI) en France, avec une certaine efficacité et popularité.

En moins de 48 h ce sont plus de 160 préfectures et sous-préfectures qui ont été le lieu de rassemblements contre cette décision inique. Une pétition avait été lancée sur les réseaux sociaux faite de la Tribune parue dans Le Monde et signée par près de 49.000 personnes dont de nombreux scientifiques et intellectuels, par des démocrates qui défendent le simple droit de manifester inscrit dans la constitution. Entre 150 et 170.000 personnes aux divers rassemblements se sont mobilisés en moins de deux jours.

L’ambiance était à la fois fraternelle et combative, avec aussi de la colère. Forte émotion lors des chants et slogans anti-répression. Beaucoup de jeunes d’une vingtaine d’années, mais aussi une large présence d’anciens : près de 1.000 personnes à Bordeaux, 1.300 à Poitiers ou 300 à Angoulême, plus de 1.000 à Niort ou La Rochelle. A Bordeaux étaient présents la Confédération paysanne, le Collectif anti-pesticide en Médoc, la FSU, Solidaires, la LDH33, le Npa, RP33, UCL, le CLAP33 et des dizaines de militants venus à titre individuel… Notre parti y a fait une intervention se terminant par un « DARMANIN DÉMISSION ! » fortement applaudie et reprise en slogan.

Paris