Les travailleurs de la SNCF se battent pour leur sécurité et la nôtre

La réforme du statut des cheminots et de l’organisation de la SNCF avec l’ouverture à la concurrence qui doit entrer en vigueur en janvier, la réforme des retraites en discussion avec la suppression du régime spécial des cheminots, et mercredi dernier cet accident sur un TER dans les Ardennes où le conducteur, seul et blessé, a dû gérer la sécurisation du train et la trentaine de passagers, trop c’est trop !

L’accident a décidé des dizaines de contrôleurs et de conducteurs à débrayer immédiatement sans préavis, faisant valoir leur « droit de retrait ». Ils seront suivis dès le vendredi 18 par de très nombreux cheminots. Le mouvement va fortement perturber le trafic tout le weekend. Les négociations qui ont été ouvertes avec la direction de la SNCF et les représentants de l’État n’ont pas abouti, les propositions de la direction étant encore loin des exigences des cheminots. Le gouvernement, par la voix d’Edouard Philippe a menacé, dénonçant un « détournement du droit de retrait » et une « grève sauvage à l’impact inacceptable pour des dizaines et des dizaines de milliers de Français ». « J’ai demandé à la SNCF d’examiner toutes les suites, y compris judiciaires, qui pouvaient être données lorsque des gens ne respectent pas la loi ». Malgré ces menaces proférées samedi et la volonté de la direction de la SNCF de laisser pourrir le mouvement, les cheminots restent très mobilisés.

Nous sommes aux côtés de ces cheminots qui se battent pour leur sécurité et la nôtre, contre la dégradation du service public de transport.

Les cheminots restent mobilisés. L’appel à rejoindre les travailleurs de la RATP dans une grève illimitée à partir du 5 décembre, appel lancé par plusieurs centrales syndicales,  aura sans aucun doute de l’écho.

Nous sommes avec eux comme avec tous ceux qui, dans leurs usines, dans la santé, l’éducation, … se battent contre une politique au service des riches, des patrons et des marchands de canons !