Pour un 8 mars de lutte, unitaire, internationaliste, pour les droits des femmes

« Le 8 mars, nous appelons à l’action et à la grève pour les droits des femmes »
14 février 2017
#8mars15h40
3 mars 2017

C’est dans les locaux du planning familial que les représentantes des confédérations syndicales (CGT, FSU, Solidaires), les responsables des organisations féministes, des associations, des ONG, des syndicats étudiants, membres du collectif unitaire « 8 mars, 15h40 », ont lancé officiellement la mobilisation pour le 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes. De nombreux médias, de la presse écrite et audiovisuelle, ont assisté à cette conférence de presse, dans une salle remplie de militantes des différentes organisations participantes. Notre journal était présent, pour apporter le soutien de notre parti à cette mobilisation.

L’idée de la grève à 15h40 est venue de l’expérience des femmes d’Islande, qui ont organisé le 24 octobre 2016, une grève et mobilisation en 2016, pour marquer la différence de salaire entre les femmes et les hommes. Marianna Traustadottir, une des dirigeantes de la Fédération des employés, ASI, a expliqué, lors de la conférence de presse, le sens de ce mouvement qui a mobilisé 25000 personnes, en grande majorité des femmes, dans un pays qui compte 338 000 habitants !

 

Depuis des semaines, le collectif unitaire, regroupant 38 organisations, travaille pour le succès des différentes initiatives autour du 8 mars et, comme l’ont souligné plusieurs intervenantes, pour les prolonger et poursuivre ce travail en commun. Ce 8 mars est donc placé sous le signe de la mobilisation dans les entreprises, les lieux de travail, les lieux de vie, les quartiers…, pour interpeller la société sur les inégalités femmes/hommes qui perdurent et pour faire connaître les exigences des femmes et pour se battre pour les imposer.  Le collectif en a retenu 20 qui sont expliquées dans un document qui, comme les autres documents, se trouvent sur le site http://8mars15h40.fr et sur celui de plusieurs organisations du collectif, dont celui de femmes égalité http://femmes-egalite.org

Il y a donc, pour la première fois, un appel à la grève, à partir de 15h40, appel lancé par les syndicats membres du collectif, un appel qui couvre aussi bien le secteur privé que le secteur public.

A cela s’ajoutent un très grand nombre d’initiatives, dans les entreprises, les quartiers, les centres sociaux… là où vivent et travaillent les femmes. Il y aura également des manifestations, dans plusieurs villes, notamment à Paris, où un rassemblement aura lieu à la République, à 15h40, suivi d’une manifestation qui se rendra à Opéra.

Le programme des activités est régulièrement mis à jour, sur le site dédié.

Nous appelons tous nos camarades et amis, femmes et hommes, à s’engager dans cette semaine de mobilisation dont un des points d’orgue sera le 8 mars.

 

Photo 1

Caroline Rebhi, co-présidente du Planning Familial, a introduit la conférence de presse qui s’est déroulée dans les locaux du Planning, membre du collectif.

Elle a notamment rappelé les attaques contre les droits des femmes qui se sont développées en France et dans le monde, parallèlement avec la montée des idées réactionnaires et a insisté sur le caractère exceptionnel de l’initiative unitaire de cette année.

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Marianna Traustadottir, dirigeante de la Confédération islandaise du Travail (ASI) a notamment explique la bataille qui s’est menée pour poser la question de l’inégalité femmes hommes, qui s’est dégradée, en défaveur des femmes, ces dernières années. La manifestation du 24 octobre a mobilisé 25000 personnes, à Reykjawik, la capitale et dans plusieurs villes et villages du pays.

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Raphaëlle Rémy-Leleu, d’Osez le féminisme est intervenue plus particulièrement sur la dimension internationale du 8 mars de cette années, avec les organisations de femmes des USA, mobilisées contre la politique agressive de Trump, contre les droits des femmes, qui met en danger le droit à l’avortement et les mobilisations en Pologne, Espagne sur cette question.

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De gauche à droite : Sophie Binet, en charge de l’égalité F/H à la CGT, Céline Gondrad Lalanne, co-porte parole de Solidaires, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, Fatima Ezzrha Benomar, porte parole des Effrontées, Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité.

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Suzy Rojtman, porte parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) soulignera l’élargissement du soutien de cette initiative aux partis politique « qui seront certainement présents à la manifestation du 8 mars ». Elle également répondu à la question d’une journaliste qui s’étonnait que le collectif ne s’adresse pas aux candidats aux présidentielles. Plusieurs responsables à la tribune ont également tenu à répondre à cette question, en insistant sur le fait que c’était sur les exigences portées unitairement par le collectif « que les projecteurs devaient être braqués », ce 8 mars. Suzy a également rappelé la grève des femmes le 8 mars 1917, en Russie

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La responsable de l’Unef est intervenue sur la bataille qui se mène dans les universités contre les propos et les comportements sexistes qui ont tendance à se banaliser.

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Ana Azaria, présidente de femmes Egalité, est intervenue sur les nombreuses initiatives qui se prennent dans les quartiers, pour mobiliser les femmes des milieux populaires, leurs filles. Elle a rappelé qu’une des principales causes de l’inégalité femmes hommes dans le monde du travail était le fait que dans les « métiers féminisés », c’est à dire les métiers où l’essentiel de la main d’œuvre est féminine, les salaires étaient très bas, que les compétences des travailleuses n’étaient pas reconnues. Le texte sur les 20 exigences sera diffusé et des votations citoyennes seront organisées, sur les marchés, les centres sociaux de plusieurs villes. « A 15h40, les femmes qui ne peuvent pas faire grève, mettront le brassard de la campagne, exprimeront leur solidarité avec les actions menées et, pour certaines, iront rejoindre les manifestations ».

 

Photo 8

La vidéo de la campagne projetée dans la salle de la conférence de presse.