Rassemblement le 22 juin, pour dénoncer les conditions d’accueil inacceptables des étrangers à la sous-préfecture de Palaiseau (91)

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Comme tous les jours, la file d’attente est conséquente le long des grilles fermées de la sous-préfecture. Des personnes crient car leurs rendez-vous viennent d’être annulés sans aucune explication.

Ce sont 150 personnes qui ont répondu à l’appel du collectif « Exilés 91 » (1). Des étrangers en attente de rendez-vous, tous motifs confondus sont là. Etaient là aussi de nombreux travailleurs, syndiqués Cgt, ex-sans papiers qui ont mené des grèves pour leur régularisation, avec le soutien de la Cgt et de nombreuses organisations, dont notre parti. Ils craignent des licenciements faute d’avoir pu renouveler leurs titres de séjour acquis après de longues luttes. Notons aussi la présence de plusieurs élus politiques du 91, dont le maire des Ulis accompagné de membres de son conseil municipal dont l’un d’eux participera à la délégation.

Grâce à l’insistance bruyante des manifestants, le sous-préfet a accepté de recevoir la délégation de 9 membres et non pas 5 comme il le demandait. Pendant ce temps, des prises de paroles de personnes étrangères se sont succédé, notamment sur leurs conditions de vie très difficiles.

C’est la 4ème fois que le collectif est reçu (rendez-vous forcé par la mobilisation d’aujourd’hui), sans avoir eu la certitude que la situation allait s’arranger. Le sous-préfet prétend s’investir personnellement avec ses équipes ; 4 personnes embauchées en formation et un point accueil numérique devrait voir le jour en septembre.

Dans son intervention, la secrétaire générale de l’UL CGT de Massy, a notamment souligné que l’administration persiste dans le tout numérique alors même que le récent avis du conseil d’Etat précise que le préfet ne pouvait pas l’imposer. Elle a exigé l’ouverture de guichets avec de vrais gens. De plus, les récépissés de 3 mois successifs ne font que provoquer mécaniquement l’engorgement du système (voilà plusieurs mois que le sous-préfet réfléchit à la délivrance de récépissés de 6 mois). Et de préciser que si les titres de séjour avaient une validité de 4 ans minimum voire encore mieux de 10 ans, l’équation serait résolue.

Toujours déterminés, les présents se retrouveront le 29 juin 2022 devant la DGEF pour contester le tout numérique et la nouvelle obligation à chaque changement d’employeur d’obtenir une autorisation de travail.

Correspondance Comité de Massy du PCOF

Note : Asti des Ulis, CGT 91, La Cimade 91, LDH Evry/Palaiseau/Orsay, Le Secours catholique 91, RESF 91, SNL 91, PADE de Juvisy, APES 91, …