Rassemblement pour défendre le droit de grève chez Orano

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Ce jeudi 04 avril près de 200 personnes se sont retrouvées à midi devant le Tribunal de Narbonne pour soutenir la CGT Orano Malvési. Il s’agissait de l’audience d’une plainte de la CGT Orano Malvési contre l’ancienne direction pour entrave au droit de grève.

En 2020, en représaille à un mouvement de grève pour exiger notamment la réinternalisation de fonctions de maintenance, la direction effectue un lockout sur 70 salarié.es de l’usine pendant 6 semaines, les privant de salaires (grévistes ou non). Allant à l’encontre de mesures de sécurité, la direction va notamment jusqu’à suspendre les pompiers de l’usine puis les faire remplacer par des pompiers du SDIS, non formés à ce site chimique SEVESO (en prétextant une épidémie COVID au Département !).

Ce rassemblement avait un caractère syndical national pour l’énergie et surtout pour la filière nucléaire, en témoignait les délégations présentes venues d’autres départements et la présence du secrétaire général de la CGT mines, énergie, S. Ménesplier.

Comme les différentes interventions l’ont rappelé, au delà d’Orano, c’est le droit de grève qui est attaqué et qu’il faut défendre partout.

La secrétaire de l’UL a indiqué en introduction que le lockout est une pratique patronale illégale et que ce sont les salariés qui décident des modalités de leurs actions syndicales ; « C’est nous qui gardons l’outil de travail ».

S. Ménesplier a souligné que dans l’énergie, c’est surtout la CGT qui est attaquée par le patronat. Il a remis en perspective les réquisitions de grévistes et la répression syndicale suite aux actions du mouvement des retraites.

La CGT Orano a redonné l’historique de ce dossier et a souligné que la lutte syndicale a été malgré tout victorieuse avec la réinternalisation progressive de la maintenance, correspondant aujourd’hui à 23 emplois créés sous statut dans l’usine. Pour la CGT, la bataille pour la réinternalisation concerne particulièrement la filière nucléaire, en particulier sur la maintenance.

S’en est suivi un temps convivial de pique-nique devant le Tribunal.

De nombreux salariés de l’usine Malvési étaient présents, dont une délégation qui est allée assister à l’audience à 14h.

La Forge de Mars comportait un article sur l’usine d’Orano Malvési et son rôle de « convertisseur » dans la filière nucléaire., Le journal d’Avril développe un article sur les luttes syndicales de la CGT Orano Malvési, en particulier avec les sous-traitants.