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Organisée conjointement par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et le Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) dans la grande salle de la Bourse, la conférence a rassemblé plus de 400 personnes. Beaucoup de jeunes, de nombreux militants et militantes qui participent aux manifestations de soutien à la Palestine et un public venu écouter le vécu et le témoignage d’un résistant palestinien, engagé dans le combat de son peuple dès son plus jeune âge. De nombreuses questions marquant le grand intérêt du public.

L’intervention de Salah a porté sur des questions d’analyse politique et de la vie quotidienne en Palestine.

Dénonciation du génocide, ampleur de la catastrophe humanitaire, complicité des Etats occidentaux et de certains Etats du Moyen-Orient, dénonciation de la participation des 4200 militaires franco-israéliens au génocide, importance de la décision de la Cour Internationale de Justice, situation géopolitique avec la volonté des impérialistes de contrôler encore plus étroitement la Méditerranée, etc.

La résistance des militants et du peuple était un fil rouge de son témoignage. Cette résistance existe même dans le système carcéral, dans lequel lui-même a lutté de nombreuses années. En luttant pour que les militants arrêtés soient considérés comme des prisonniers politiques (nombreuses grèves de la faim pour y arriver), ils ont pu s’organiser dans les prisons (emploi du temps strict, formation dans de nombreux domaines, discussions, vie culturelle) car il était important que « les militants deviennent maîtres de leur temps ». Et comme il l’a souligné, « en sortant de prison, beaucoup de jeunes sont davantage formés et plus déterminés qu’avant ».

Il a mis en avant toute l’importance de la solidarité internationale et des luttes qui ISOLENT l’Etat d’Israël.

C’est grâce à la résistance du peuple palestinien et du combat international, aux mouvements de solidarité dans de nombreux pays que la situation peut avancer et aboutir à un cessez-le-feu. Aujourd’hui, un plus grand nombre de pays, dont la France, a voté à l’ONU pour un cessez-le-feu.

Salah a terminé en expliquant les axes de lutte qu’il jugeait importants. Développement du boycott en France (des entreprises qui font des dons aux militaires de Tsahal, en nourriture par exemple) ; bloquer les livraisons d’armes et les bateaux dans les ports français.

Il voit un futur, un « après cessez-le-feu ». Reconstruire Gaza en tenant tête à toutes les puissances qui voudraient imposer leurs vues, poursuivre le parrainage des prisonniers palestiniens, et plus tard poursuivre l’organisation de voyages en Palestine pour rapprocher les peuples, les jeunesses. Et refaire vivre l’OLP.

Un témoignage de dignité, de courage et d’espoir.

Notre parti avait une table de presse dans la salle comme les autres organisations du collectif Solidarité Palestine 67. Le débat s’est poursuivi autour de la table, sur des questions variées liées à la lutte de soutien au peuple palestinien, mais aussi sur la question de la panthéonisation par Macron de Missak et Mélinée Manouchian que certains jugeaient scandaleuse. Nous avons donné la position du parti, qui se réclame du combat de Manouchian et de ses camarades et dénonce la récupération qu’en est faite par Macron. Des dossiers sur la campagne de 2018 pour la libération des enfants palestiniens des prisons israéliennes ont été diffusés. Les journaux avec la « une » sur la Palestine sont été vendus. Rendez-vous est donné pour la manifestation du 24 février.