Le tsunami géant et l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima, construite en bord d’océan, ont fait officiellement 16 893 morts et 2565 disparus.
Le tsunami a eu lieu le 11 mars, faisant des milliers de morts et détruisant les villes et villages. Quand il a touché la centrale nucléaire, il a provoqué un accident entraînant la fusion des trois cœurs nucléaires. La zone est contaminée, des millions de mètres cubes d’eau hautement radioactive ont été déversés dans l’océan. Des milliers de personnes ont été irradiées.
Fukushima et Tchernobyl sont deux accidents nucléaires de grande ampleur qui ont mis en évidence les risques non maîtrisés de cette filière.
Au Japon, Tepco qui gère la centrale, dit avoir stoppé les rejets d’eau contaminée dans le Pacifique. Mais les eaux radioactives continuent à s’accumuler sous la centrale, car chaque jour, 320 tonnes d’eau douce sont envoyés pour refroidir les cœurs. Le combustible, plongé dans des piscines, ne peut être retiré, du fait du degré élevé de radioactivité. Quant aux cœurs, qui ont fusionné, ils ont crevé l’enveloppe d’acier pour se sont incrustés dans le socle en béton, sensé constituer une barrière ultime. Tous les robots utilisés jusqu’à présent, pour inspecter ces zones, ont « grillé » du fait de la très haute radioactivité qui règne.
Malgré cela, « l’autorité de régulation du nucléaire » a donné son feu vert pour la poursuite de l’exploitation de la plupart des centrales nucléaires.
Le gouvernement ne cesse de pousser dans ce sens, malgré la contestation qui se développe, malgré les intimidations, le silence des médias et la propagande intense en faveur du nucléaire.
Il faut sortir du nucléaire
Fukushima a provoqué un vaste mouvement international de prise de conscience des dangers de cette filière de production d’électricité.
Plusieurs gouvernements, sous la pression de l’opinion publique, ont décidé de « sortir » du nucléaire, à court ou à moyen terme.
Hollande n’a pas cessé de tergiverser, d’annoncer des décisions « irréversibles », comme celle concernant la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire, celle de Fessenheim, pour se rétracter. Les incidents se multiplient dans cette centrale, placée le long du Rhin, à quelques kilomètres des frontières avec l’Allemagne et la Suisse.
Ségolène Royal, ministre de l’écologie, alterne les déclarations allant dans le sens de la fermeture de Fessenheim, et celles qui vont en sens inverse. Elle a déclaré récemment qu’elle était favorable au prolongement de l’activité des centrales actuelles, de dix ans, pour des motifs économiques. Certes, ce prolongement de la production est très rentable, du point de vue de la rentabilité immédiate. Mais cela multiplie à la fois les risques – et quels risques ! – et a également un coût élevé, en termes de maintenance, de travaux supplémentaires. Cela ne fait que déplacer la question non résolue du traitement des déchets, du démantèlement des centrales.
Notre parti milite, avec d’autres forces, pour la sortie rapide du nucléaire. Il a toujours dénoncé l’étroite imbrication entre le nucléaire civil et militaire. Il a toujours dénoncé la « force de frappe nucléaire » et le développement de ce vaste complexe militaro industriel du nucléaire qui assure la production des ogives nucléaires, transportées par les avions, les sous-marins à propulsion nucléaire.
C’est pour assurer l’alimentation de cette filière en uranium, que l’armée française est déployée au Sahel, au Niger, au Mali…
L’obstination à vendre des centrales partout, se solde aussi par des fiascos économiques, à plusieurs de milliards, comme celui de l’EPR en Finlande.
Pour toutes ces raisons, nous continuerons à militer pour une sortie du nucléaire.
Le 11 mars 2016