Au cœur du 7ème Congrès du Parti Communiste du Mexique (Marxiste-Léniniste)

Déclaration politique de la 24ème plénière de la Conférence Internationale des partis et Organisations Marxistes Léninistes
10 décembre 2018
Déclaration du Comité de Coordination de la Conférence Internationale des Partis et Organisations marxistes léninistes : Solidarité avec la lutte des travailleurs et des masses populaires en France (décembre 2018)
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Voici la traduction du commentaire des camarades du Mexique sur leur 7ème congrès, auquel notre parti a participé.

Le froid et la semi-obscurité de la ville souhaitent la bienvenue à de nombreux groupes qui viennent des différentes régions du Mexique. Ce sont les délégués communistes marxistes-léninistes (m-l) qui assistent au Septième Congrès de leur Parti, désignés par leurs organisations, leurs cellules, leurs comités. Trempés dans une lutte de classes acharnée, ils ont forgé une discipline de fer prolétarienne qui se reflète dans leur comportement. Les milliers de prolétaires au milieu desquels ils déambulent ne le savent pas mais ces femmes et ces hommes simples sont leurs vrais et légitimes représentants. Ils sont un détachement d’avant-garde de tous les exploités et opprimés du pays, ceux qui ont décidé de s’organiser pour en finir avec l’exploitation et l’oppression de toute la société, pour dépasser la préhistoire de l’humanité et faire que l’être humain retrouve sa véritable nature, avec son plein développement physique, intellectuel et spirituel.

Venant du Burkina Faso, de Tunisie, d’Espagne, d’Equateur, du Venezuela, du Pérou, de France, de Turquie, d’Inde, de Colombie, de Bolivie, du Danemark, de la République Dominicaine et du Brésil, des délégués de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes (CIPOML), se joignent au Congrès. Une fois le Congrès formellement installé, débute la discussion du Rapport sur la Situation Internationale, Nationale et la Tactique, ainsi que le Rapport Organique, qui couvre la période qui va du 6ème au 7ème Congrès. De façon ordonnée, les délégués exposent les résolutions adoptées par leurs organismes sur les thèmes abordés.

De façon générale il y a accord pour caractériser la situation internationale d’instable, de souligner la stagnation et la faiblesse de l’économie capitaliste, qui avait connu un faible redressement après la crise de 2007-2008, et la tendance à une nouvelle crise. Ont été également soulignées l’exacerbation des contradictions et des confrontations entre les blocs impérialistes, l’offensive croissante de la réaction et une montée accélérée du fascisme, et l’aiguisement de la lutte de classes au niveau mondial. Il a également été relevé, de façon autocritique, la faiblesse des communistes et des révolutionnaires devant leur responsabilité de diriger le mouvement des masses contre le fascisme, de la nécessité de construire et de développer le Front Unique Antifasciste et Anti impérialiste international, qui passe par la création de l’État-Major des Marxistes-Léninistes au niveau mondial. Au plan national, il y eu accord sur le fait que l’économie du pays est en stagnation et se dirige vers une forte crise ; que les régimes du PAN, du PRI et du « Pacte pour le Mexique »[1] ont aggravé la situation du pays en tant que pays dépendant et subordonné aux puissances impérialistes, avec des dizaines de milliers s’assassinats et de disparitions, des millions d’habitants dans la misère et des millions supplémentaires qui s’y ajoutent chaque année. Ces partis laissent un pays saccagé, dévasté et contaminé par les exploitations minières et les mégaprojets, avec la corruption et l’impunité dans toutes les structures du régime, des élites et des entreprises, et une décomposition sociale croissante et l’aggravation de la désespérance. Il ya également accord sur le fait que la politique réactionnaire des régimes antérieurs et leurs résultats ont généré le mécontentement et la mobilisation de millions d’exploités et opprimés qui votèrent contre eux le 1er juillet dernier. Cependant, même si cela fut une victoire des masses contre une partie des serviteurs du régime, le constat est que le nouveau régime de Lopez Obrador (Mouvement de Régénération Nationale – MORENA) n’a pas changé dans sa substance la situation du pays dans le sens des intérêts de la majorité, car c’est un régime de l’oligarchie sous un masque réformiste, représentant du secteur II ([2]) de l’économie capitaliste au Mexique. Nous, communistes (m-l), devons nous préparer à affronter l’oligarchie financière et son nouveau régime, dans des conditions difficiles, conditions où les masses populaires et une bonne partie du mouvement de masses croient encore que le prochain régime changera réellement la situation du pays.

Tactiquement, il a été décidé de contribuer à l’élévation des formes de lutte et d’organisation, en faisant grandir le Parti Communiste du Mexique (marxiste-léniniste) et ses organisations de masses, en construisant le Front Unique, vers la réalisation de la Grève Politique Générale qui ouvre la voie renversement du régime oligarchique et à l’instauration d’un régime démocratique populaire de caractère révolutionnaire qui garantisse la réalisation d’un projet national, qui ouvre la perspective de la révolution socialiste, la dictature du prolétariat, le socialisme et le communisme au Mexique.

Le 7ème Congrès a été clôturé ses travaux par un délégué de la CIPOML, qui a ratifié l’unité idéologique, politique et organisationnelle des marxistes-léninistes du monde, des prolétaires, des peuples et de la jeunesse, et a conclu par l’hymne des prolétaires, l’Internationale.

[1]Signé en 2012 entre le parti au pouvoir (PRI, centre droit) et les deux principaux partis de l’opposition (PAN-droite) et le PRD-« gauche »).

[2]Le secteur secondaire correspond au secteur de production des moyens de consommation.