Sur les attentats de Barcelone : Communiqué du secrétariat du CC du PCE (m-l)

Nous reproduisons le communiqué du parti frère d’Espagne sur les derniers attentats survenus dans leur pays. Nous partageons l’appréciation des camarades et nous exprimons notre solidarité avec toutes les victimes de ces attentats et avec nos camarades du PCE (m-l).

Avec eux, avec les partis et organisations marxistes léninistes, avec les organisations démocratiques, anti impérialistes… renforçons le combat contre l’impérialisme, renforçons les liens de solidarité avec les travailleurs et les peuples.

Sur les attentats de Barcelone

A nouveau, la folie a frappé et à nouveau, ce sont es citoyens et des travailleurs sans défense. En 2004, ce fut Madrid, aujourd’hui, Barcelone, deux villes unies par le sang et la souffrance de personnes innocentes. Aujourd’hui, comme auparavant, nous voulons exprimer en premier lieu notre solidarité avec les victimes et leurs familles.

Après ce coup mortel et irrationnel, à nouveau, nos gouvernements et les forces politiques da la bourgeoisie appellent à serrer les rangs contre le terrorisme, par delà les classes sociales, en défense des valeurs de la démocratie, somme si celles–ci n’étaient pas constamment remises en question, quotidiennement. C’est pourquoi ils se taisent sur leurs propres responsabilités.

Jusqu’à présent, en Grande Bretagne, en France et dans l’Union européenne, les coups contre les citoyens innocents ont été utilisés par les gouvernements pour augmenter les moyens policiers, réduire les libertés démocratiques et militarisation davantage la société : la mise sur pied prochaine d’une armée européenne, les augmentations des budgets militaires, le renforcement de l’Otan et son implication dans des actions militaires au-delà du continent européen sont autant de mesures prises sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme.

Au moment d’écrire ce communiqué ; le gouvernement espagnol parle déjà d’élever le niveau d’alerte anti terroriste. Mais ils savent bien qu’aucune de ces mesures n’est une garantie effective de sécurité pour les couches populaires dans leur vie quotidienne, quand elles se rendent à leur travail, comme ce fut le cas à Madrid en 2004, ou simplement circulent dans la ville un jour quelconque, en août, comme cela s’est passé aujourd’hui à Barcelone. Ils savant bien qu’il est facile de commettre ce type d’attentat sauvage et indiscriminé qui ne nécessite pas un important appareil logistique.

Mais, par-dessus tout, ils savent (et se gardent bien d’en parler) que le terrorisme se nourrit de la déstabilisation te des guerres qu’imposent les impérialistes. Ils ne parlent pas de la Lybie, attaquée et démembré en 2011 par les forces de l’Otan (quand l’état major de l’armée espagnole était présidé par José Julio Rodriguez, un atlantiste connu et aujourd’hui dirigeant de Podemos) ; de la Syrie, dont le peuple subit les conséquences catastrophiques d’une guerre imposée par les superpuissances ; du Yémen, bombardé par mes troupes saoudiennes (qui achètent des armes espagnoles et soutiennent les djihadistes) avec l’appui yankee ; et de l’Afghanistan, où les drones de l’armée étasunienne, partenaire atlantiste de la couronne des Bourbons, effectuent des raids continus faisant d’ nombreuses victimes civiles : ce sont autant de foyers qui nourrissent les arguments des fanatiques.

Ils savent bien – et se gardent de le dire – que la participation active de notre pays à cette dynamique de guerre, son appartenance à l’Otan, la présente de troupes e d’installations militaires étrangères sur notre sol, l’implication directe de l’armée espagnole en Afghanistan, en Libye et dans d’autres zones de conflit, alimentés et exacerbés par la politique de l’impérialisme US et européen, font de nous des cibles des fanatiques illuminés et font de nos villes et de nos peuples, des travailleurs et de leurs familles, des cibles directes du terrorisme.

Non, il n’est pas possible de mettre in à cette dynamique irrationnelle sans mettre fin aux causes ultimes qui l’alimentent. C’est pourquoi, nous réaffirmons aujourd’hui notre engagement à lutter contre l’impérialisme et ses guerres, pour la paix et la solidarité entre les travailleurs et les peuples ; c’est pourquoi, aujourd’hui nous rendons également responsables tous ceux qui mentent sur les causes de la peur et de l’insécurité qui paralysent notre population.

C’est pourquoi, aujourd’hui comme en 2004, comme depuis cent ans, nous répétons : face à l’injustice, la peur et la mort, Socialisme ou barbarie !

Madrid, 17 août 2017

Parti Communiste d’Espagne (marxiste – léniniste)

Le secrétariat du Comité Central

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