A l’occasion du Sommet de l’Otan : mobilisations les 7 et 8 juillet à Bruxelles

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Appel du réseau international « no to war, no to Nato » auquel participe le collectif de France pour les mobilisations autour du sommet de l’Otan, en juillet 2018.

Le 7, manifestation à Bruxelles

Le 8 juillet, conférence internationale.

Le programme est en cours d’élaboration.

Remettons la paix au premier plan  !

Alors que le monde devient chaque jour plus dangereux, le besoin d’agir pour la paix n’a jamais été aussi vital. Avec la montée du militarisme, la nécessité d’une alternative populaire mondiale – de justice, de développement durable et de paix – n’a jamais été aussi urgente. Depuis le dernier sommet de l’OTAN en 2017, nous avons assisté à une escalade de la rhétorique nucléaire entre Trump et la Corée du Nord et à de fréquentes discussions sur la possibilité d’une troisième guerre mondiale. Il n’est pas tolérable pour l’humanité de vivre sous la menace de l’anéantissement, et nous, peuples du monde, rejetons ce bellicisme.

Nous appelons tous les citoyens et organisations épris de paix à manifester leur aspiration à la paix, à l’occasion du prochain sommet de l’OTAN à Bruxelles en juillet 2018.

L’OTAN presse ses membres de consacrer 2% de leur PIB à des budgets militaires pour financer des guerres et des agressions. Les intérêts économiques du complexe militaro-industriel sont bien servis depuis que les alliés de l’OTAN ont accepté de consacrer au moins 20% des dépenses de défense aux achats de gros équipements. Depuis l’année dernière, c’est devenue une obligation pour la majorité des membres de l’UE dans le cadre de la PESCO (Coopération structurée permanente), alors même que les peuples des États membres de l’UE subissent des politiques d’austérité drastiques.

Nous entrons en résistance contre de nouvelles augmentations des dépenses de défense au détriment de la protection sociale et des services publics

Les États-Unis ont annoncé un programme de 1 000 milliards de dollars pour la «modernisation» des armes nucléaires, qui comprendront plus d’armes réellement «utilisables». Cela s’inscrit dans une nouvelle posture nucléaire qui multiplie les contextes d’utilisation des armes nucléaires. En outre, le rôle de l’OTAN en tant qu’alliance militaire nucléaire se renforce, avec ses bombes nucléaires B61, actuellement en cours de modernisation vers les B61-12, dans le but de les rendre plus «utilisables». Ces bombes sont stockées dans cinq pays d’Europe: la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Turquie. Il existe une forte opposition au stockage de ces armes en Europe, y compris de la part des gouvernements de certaines des pays «hôtes».

Nous affirmons notre opposition au rôle nucléaire de l’OTAN et à toutes les armes nucléaires. Nous exhortons nos gouvernements à signer le traité d’interdiction des armes nucléaires et à œuvrer en faveur du désarmement nucléaire.

L’expansion de l’OTAN se poursuit avec la confirmation du Monténégro en tant que 29ème membre en juin 2017 malgré l’opposition populaire écrasante dans le pays. La Bosnie-Herzégovine est également en négociations pour rejoindre l’alliance. Cette expansion continue a contribué à la tension internationale, du fait que la Russie se voit de plus en plus entourée de bases américaines et de l’OTAN.

Nous continuons à nous opposer à l’expansion déstabilisatrice de l’OTAN.

Les actions de l’OTAN et sa rhétorique enflammée continuent d’exacerber les tensions avec la Russie: la présence croissante de l’OTAN dans la région a contribué à l’éclatement du conflit entre la Russie et la Géorgie en 2008 et à la crise persistante en Ukraine. L’OTAN a récemment tendu la situation en annonçant de nouvelles bases en Europe de l’Est. Des déploiements de troupes ont eu lieu en Estonie, en Lituanie, en Lettonie et en Pologne, en 2017. L’UE est de plus en plus liée à l’OTAN. La création du PESCO est le dernier signe de la militarisation rapide et dangereuse de l’UE en tant que pilier de l’OTAN.

Nous nous opposons à la militarisation croissante de l’Europe, à toute politique dite de défense européenne et à la poussée de l’OTAN vers une nouvelle guerre froide.

La guerre de l’OTAN se poursuit en Afghanistan: commencée par Bush en 2001 – première étape de sa «guerre contre le terrorisme» – elle se poursuit aujourd’hui ; c’est la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis impliquant tous les pays de l’OTAN. Visant ostensiblement à chasser les talibans et à détruire Al-Qaïda, elle a contribué à créer et à renforcer les conditions pour le développement d’organisations terroristes et d’alliances de forces armées qui perdurent aujourd’hui. Cette «guerre contre le terrorisme» contourne le droit international et donne une « carte blanche » à d’autres interventions.

Nous exigeons la fin de cette guerre et de l’interventionnisme militaire de l’OTAN.

La «guerre contre le terrorisme» de l’OTAN a maintenant atteint l’Afrique, où la Libye a été détruite; des milliers de personnes ont été contraintes de fuir alors que les réfugiés sont confrontés à une brutalité militaire continue en Méditerranée.

Nous exigeons la fin de la militarisation de la mer Méditerranée et de toutes les actions militaires contre les réfugiés.

Le soi-disant engagement de l’OTAN en faveur de la paix et de la stabilité est factice. Les armes nucléaires, les dépenses militaires et l’interventionnisme ne peuvent jamais servir la paix ; ils ne servent qu’à alimenter la violence et la guerre. Les bases, les activités et les systèmes d’armes de l’OTAN sont une source importante de pollution. Sa «guerre contre le terrorisme» est responsable d’innombrables victimes, de destructions et de déplacements, donnant lieu à des vagues de migration alors que les gens recherchent la sûreté et la sécurité.

Dans le monde entier, les gens ont besoin d’une paix véritable qui signifie la justice sociale, la sécurité environnementale, l’égalité d’accès aux ressources, un accueil chaleureux pour les réfugiés fuyant les guerres et l’oppression et bien plus encore.

Nous demandons le désarmement pour le développement.

Au nom de la paix et de l’avenir de l’humanité, nous appelons à des actions mondiales coordonnées à la veille du sommet – le mercredi 11 juillet à 17 heures – en soutien à la manifestation, au contre-sommet et à toute manifestation pacifique pendant le Sommet.

Notre exigence à nos gouvernements est claire: nous devons quitter l’OTAN et l’OTAN doit être dissoute.

Bruxelles, le 27 janvier 2018.