Israël veut chasser 1300 Palestiniens de leurs terres, considérées comme « zone militaire »

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Palestiniens qui résistant aux soldats israéliens venus les chasser de leurs terres. Photo Al Jazeera.

Nous publions l’article que nous a envoyé notre ami Moncef, militant de la cause palestinienne, rédigé et traduit par lui à partir de différentes sources d »informations.

Leur terre a été classée zone militaire fermée. Israël se prépare à déplacer des centaines de Palestiniens de Masafer Yatta avec la bénédiction de la Cour suprême

Les déclarations de condamnation d’organismes internationaux et occidentaux et d’organisations de défense des droits de l’homme se poursuivent après que la Cour suprême israélienne a approuvé l’expulsion d’environ 1 300 Palestiniens de la région de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie occupée, sous prétexte de la déclarer « zone militaire fermée ».

La décision de la Cour suprême israélienne mercredi est intervenue après une bataille juridique qui a duré plus de 20 ans. La zone, que l’occupation appelle  » Zone de tir 918 « , qui couvre une superficie de 3 300 hectares, est située près d’Hébron, où vivent des bergers et des agriculteurs dans 8 villages palestiniens.

De son côté, la coordinatrice humanitaire des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a déclaré dans un communiqué que la décision israélienne affecte plus de 1 000 Palestiniens, dont 500 enfants.

« Avec tous les recours juridiques locaux épuisés, cette communauté est désormais sans protection et menacée de déplacement imminent », a-t-elle ajouté. Elle a souligné que toute évacuation de ce type pourrait équivaloir à un déplacement forcé, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et du droit international.

Dans le même contexte, l’Union Européenne a déclaré dans un communiqué publié par son bureau à Jérusalem : « En vertu du droit international, le transfert et la déportation individuels et collectifs de personnes protégées des Territoires Occupés sont interdits, quel qu’en soit le motif ».

« L’armée israélienne tente d’expulser les Palestiniens de Masafer Yatta depuis au moins 40 ans, après avoir classé 7 400 acres de terres agricoles palestiniennes privées comme zone de tir », a-t-il ajouté.

La déclaration indique que les habitants de la région ont récemment déclaré au Conseil norvégien pour les réfugiés que « la déclaration de la plupart de ces terres comme zone d’entraînement militaire fermée n’était qu’un prétexte israélien pour s’emparer de leurs terres ».

Décision de la Cour suprême

Jeudi, le Conseil norvégien pour les réfugiés – une organisation internationale de défense des droits de l’homme opérant en Cisjordanie – a rapporté que la Cour suprême israélienne avait rejeté mercredi toutes les requêtes contre le « déplacement forcé » de centaines de Palestiniens de Masafer Yatta.

L’armée d’occupation a déclaré les terres « zone militaire fermée » au début des années 1980, et la Cour suprême israélienne a rejeté les arguments des résidents palestiniens selon lesquels ils y vivaient auparavant.

Pour sa part, l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem a déclaré que la décision du tribunal sert l’objectif de s’approprier des terres palestiniennes « pour servir les intérêts juifs ».

L’organisation a estimé que « les juges ont ainsi prouvé une fois de plus que ceux qui souffrent sous l’occupation ne peuvent attendre justice du tribunal de l’occupant ».

Elle a ajouté que la communauté internationale devrait empêcher Israël d’expulser les résidents de la région.

L’Union israélienne des libertés civiles a également mis en garde contre les « graves conséquences » de l’expulsion.

Des milliers de Palestiniens du sud de la Cisjordanie risquent d’être déplacés de leurs terres, qui, selon l’armée d’occupation israélienne, sont utilisées comme terrains d’entraînement.

Selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, les autorités d’occupation ont démoli ou confisqué 217 bâtiments palestiniens dans ces zones depuis 2011, déplaçant 608 Palestiniens.

Traduction : Moncef CHAHED

Source : Al Jazeera + agences