les ouvriers de Michelin du site de St Doulchard en grève pour l’augmentation des salaires, depuis le 19 janvier

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Grève à Michelin sur le site de Saint-Doulchard près de Bourges spécialisé dans le pneu avion civil et militaire. 600 salariés y travaillent.

Le 11 février, La Forge est venue au barbecue de solidarité à la rencontre des 50 à 80 ouvriers de Michelin partis en grève depuis le 19 janvier. C’est l’annonce d’une aumône de 2% par le groupe qui a radicalisé et amené à la lutte la nouvelle génération des jeunes embauchés sur le site de Saint-Doulchard. Prenant le relai d’une première grève lancée au niveau du groupe Michelin, qui n’a pas eu de lendemain, la grève sur le site de St Doulchard, de 1h à 8h suivie dans les équipes du matin, normale et de nuit, perturbe fortement une production déjà entravée par des pannes de machines. Les grévistes avec le soutien de la CGT et FO votent en Assemblée Générale la poursuite de la grève pour les augmentations de salaire pour atteindre 2000 euros nets. Après le passage du Directeur sous les huées, une ouvrière s’est écriée «  il faut pas que le patron l’oublie, c’est nous qui produisons toutes les richesses et il nous doit tout, il faut qu’il paye ». Cette ouvrière paupérisée dont la paie passe dans le transport pour bosser et la maison en zone inter urbaine, s’est dit en rupture avec ce système paternaliste Michelin à cause du mépris total pour son existence en tant qu’ouvrière. D’où sa détermination dans la lutte pour les salaires.

La lutte de classe s’aiguise et s’ancre dans le groupe face à Michelin et son énième plan de réduction de la masse salariale de 11%, à travers des réductions d’effectifs (ruptures conventionnelles collectives) pour des gains de productivité de 5% et des super profits.

Correspondance

Cellule Gaston Cornavin de Bourges