Vers le centenaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre (résolution de la CIPOML d’octobre 2015)

Voici notre logo pour l’anniversaire de la Révolution socialiste d’Octobre 1917
10 janvier 2017
Equateur : premier tour des présidentielles. Défaite du « corréisme ». Déclaration du Secrétariat du CC du Parti Communiste d’Équateur Marxiste Léniniste
20 février 2017

Résolution de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes Léninistes (CIPOML)

Quito, octobre 2015

Vers le centenaire

de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre

(Novembre 1917 – 2017)

Chaque année, les communistes, les révolutionnaires, les prolétaires et les travailleurs conscients du monde entier, célèbrent et fêtent l’anniversaire de la glorieuse Révolution Socialiste d’Octobre. Nous le ferons avec encore plus de courage et de détermination en 2017, pour le 100e anniversaire de ces historiques « dix jours qui ébranlèrent le monde » (1).

La révolution bolchévique fut l’acte héroïque qui annonça une aube révolutionnaire. Les canons du croiseur Aurora annoncèrent l’ouverture d’une ère nouvelle : l’ère de la défaite du capitalisme et de la construction d’une nouvelle société sans exploiteurs ni exploités.

Avec la Grande Révolution d’Octobre, le prolétariat s’empara du pouvoir, expropria les exploiteurs, établit sa dictature révolutionnaire et créa un Etat de type nouveau. Comme le dit Lénine : « … En Russie, on a brisé entièrement l’appareil bureaucratique, on n’en a pas laissé pierre sur pierre, on a chassé tous les anciens magistrats, dispersé le parlement bourgeois et l’on a donné une représentation beaucoup plus accessible aux ouvriers et aux paysans ; leurs Soviets ont remplacé les fonctionnaires, ou bien leurs Soviets ont été placés au-dessus des fonctionnaires ; ce sont leurs Soviets qui élisent les juges. Ce fait à lui seul suffit pour que toutes les classes opprimées reconnaissent que le pouvoir des Soviets, c’est-à-dire cette forme de la dictature du prolétariat est un million de fois plus démocratique que la plus démocratique des républiques bourgeoises. » (La révolution bourgeoise et le renégat Kautsky)

L’Etat soviétique a montré que le socialisme est un ordre social supérieur, tant qu’il suit fermement ses principes et sa marche vers le communisme.

L’ « Octobre rouge » a radicalement changé le cours de l’histoire mondiale, il a débuté une nouvelle étape de son développement, l’étape de la crise générale du capitalisme et de la transition au socialisme. Il a marqué un tournant indélébile dans la stratégie et la tactique révolutionnaires, dans les méthodes de lutte et d’organisation, dans la mentalité, la culture et les traditions de la classe ouvrière et de ses alliés dans leur lutte contre l’impérialisme et le capitalisme, pour la révolution et le socialisme.

Après la révolution dirigée par les bolcheviks Lénine et Staline, une vague de révolutions prolétariennes éclata dans les pays impérialistes et capitalistes, des révolutions populaires et démocratiques menées sous la direction du prolétariat et sous la bannière de l’internationalisme dans les pays dépendants et coloniaux.

La victoire de la Révolution d’Octobre a conduit à la formation de partis communistes dans le monde entier et à la création de l’Internationale Communiste, pour regrouper l’avant-garde du prolétariat et organiser la révolution mondiale.

Avec la création de l’Union Soviétique et l’édification du socialisme, la classe ouvrière, les paysans, les femmes et les peuples ont obtenu de grands avantages matériels et culturels. Les travailleurs ont accédé à des niveaux élevés de bien-être grâce à l’industrialisation socialiste et à la collectivisation des campagnes, à la planification économique, qui ont mis fin aux relations de production capitalistes et à l’anarchie typique de l’ancien système.

La classe ouvrière est devenue une classe techniquement et idéologiquement avancée. Le chômage a été éliminé. Le processus d’émancipation des femmes et leur participation à la direction du pays ont progressé durant l’édification du socialisme.

Les attaques furieuses des impérialistes échouèrent contre la ferme volonté des ouvriers et des peuples de ne pas retourner à la condition d’esclaves ; elles ont échoué en raison du pouvoir politique et de l’unité de l’Etat Socialiste.

La Constitution Socialiste de 1936 et la défaite de la bête nazi-fasciste, qui a abouti à la libération de nombreux pays et à l’instauration de régimes démocratiques populaires, ont été de grands succès pour les peuples du monde.

La Révolution Socialiste d’Octobre est un événement d’une grande actualité aujourd’hui, pleine d’enseignements précieux pour la lutte du prolétariat et des autres classes opprimées, contre l’exploitation et l’oppression.

C’est la démonstration pratique que la révolution n’est pas seulement un désir populaire, qu’il est aussi possible et nécessaire de renverser la domination bourgeoise et de construire une société nouvelle, dans laquelle « ceux qui ne sont rien aujourd’hui, seront tout demain » et changeront le monde.

Dans les années qui ont suivi ce grand événement, les contradictions fondamentales et les maux endémiques du capitalisme se sont aggravés, tandis que les forces révolutionnaires de la classe ouvrière et des peuples se sont développées objectivement et internationalement.

L’idée de la révolution prolétarienne est tout à fait pertinente compte tenu de l’exploitation et de l’oppression de la grande majorité de l’humanité, de la pauvreté et de l’inégalité croissante, des guerres de pillage, du parasitisme d’une poignée de riches de plus en plus riches, de la liquidation des avancées sociales gagnées par les ouvriers, du pillage et de la domination néocoloniale, de la dévastation de l’environnement causée par le système capitaliste.

Les raisons de réaliser une révolution sont plus pertinentes qu’auparavant et ses prémisses matérielles sont plus développées. La transition vers une meilleure forme d’organisation de la société humaine, vers un nouvel ordre social plus élevé, est une demande de plus en plus pressante pour les classes exploitées et opprimées par le capital. C’est un « problème posé et à résoudre » à travers la lutte des masses opprimées et exploitées.

La disparition de l’URSS et des autres pays socialistes a été un coup dur. Le socialisme a subi une défaite temporaire qui n’invalide pas ses réalisations ou la nécessité de celles-ci. En réalité, ce n’était pas la Révolution d’Octobre, ni le socialisme prolétarien qui ont échoué. Ce qui a échoué, c’est la trahison, le révisionnisme et l’opportunisme qui ont détourné les ouvriers de leurs intérêts et objectifs de classe.

Malgré l’implacable propagande anticommuniste, il devient de plus en plus clair que le système capitaliste-impérialiste barbare et moribond ne peut qu’offrir l’exploitation, la misère et la guerre.

Nous nous trouvons dans une période d’éveil politique de la classe ouvrière, des peuples et de la jeunesse, qui ne veulent plus porter le joug et les conditions que le capitalisme et l’impérialisme imposent.

Ils avancent dans le rejet et la lutte contre les conséquences de la crise, contre L’exploitation, l’inégalité, la pauvreté, contre les diktats, l’intervention et l’agression de l’impérialisme.

Il y a une conscience croissante que les choses ne peuvent pas continuer comme cela, qu’il n’y a pas de salut dans le capitalisme, qu’une transformation sociale profonde est nécessaire pour mettre fin à la ruine économique, sociale, morale et écologique, ainsi qu’aux massacres que l’humanité subit inévitablement sous la domination des monopoles capitalistes qui obéissent à une seule loi : celle du profit maximum.

Pour réaliser cette transformation, la prise du pouvoir par la classe la plus révolutionnaire et la plus avancée de la société est essentielle, la force dirigeante de la transformation au niveau politique, pratique, intellectuel et moral: le prolétariat moderne.

Par rapport aux thèses révisionnistes, réformistes et opportunistes, qui ont conduit la classe prolétarienne à de douloureuses défaites, la révolution prolétarienne s’affirme comme la seule solution contre l’exploitation et à l’oppression des peuples.

La dernière crise profonde et celles qui viendront, nous prouvent que le mode de production capitaliste est un obstacle au développement des forces productives; dès lors, cette terrible situation ne peut être renversée que par une révolution.

La question qui se pose de toute urgence est : la dictature du capital financier monopoliste ou la dictature du prolétariat ?

La victoire de la Révolution Socialiste d’Octobre a montré que la classe ouvrière pouvait prendre le pouvoir et diriger la société sans la bourgeoisie et contre elle ; elle a montré que les communistes peuvent et doivent jouer un rôle décisif.

L’Octobre Soviétique nous apprend que les communistes, les meilleurs éléments du prolétariat, la jeunesse révolutionnaire, doivent suivre ces enseignements et continuer la lutte, rompant vraiment avec l’opportunisme de tout poil, en s’unissant sous la bannière du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien.

Célébrons et remettons à l’ordre du jour le centenaire de l’Octobre Rouge dans tous nos pays, de manière combative et unitaire, en soulignant son importance durable, son importance internationale et la profonde importance de la révolution prolétarienne pour transformer radicalement le monde.

Préparons-nous à célébrer partout le centenaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre 2017, avec des commémorations, des séminaires, des réunions et d’autres activités, à le faire de façon unitaire, en étant à la hauteur de l’événement.

Développons dans tous les pays la mobilisation pour regrouper les communistes, les révolutionnaires, les ouvriers militants, expliquons la nécessité du communisme, la seule force capable d’organiser et de diriger les forces de la révolution sociale dans tous les pays.

Invitons les partis, organisations politiques, syndicales, de jeunesse, de femmes, de paysans… de tous les pays qui partagent nos positions de principe à nous rejoindre pour mener en commun ces activités et construire un puissant Mouvement Communiste et Ouvrier International .

Un siècle après la « montée à l’assaut du ciel », mené par les Bolcheviks, réaffirmons que la seule alternative sûre à la barbarie impérialiste et capitaliste est la révolution et le socialisme !

Vive la Grande Révolution Socialiste d’Octobre !

Vive le marxisme-léninisme !

Vive l’internationalisme prolétarien !

Quito, octobre 2015

Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (ICMLPO)

  1. Titre du roman écrit par le journaliste militant, John Reed, témoin direct de la révolution russe de 1917.